6 décembre, je me suis mouché tout l'après midi et alors que mon corps me suppliait de me soigner, je lui montrai qui était le patron et acceptai une invitation à prendre l'apéro plutôt qu'un fervex. J'aurais pu prendre les deux mais pour avoir déjà vécu l'expérience pina colada – fervex, je jugeai qu'un seul anti virus devait être utilisé et décidai de me soigner bio à l'aide d'un breuvage houblonné. Me sentant bien mieux, je pouvais aller écouter le concert de la soirée.
La première partie était assuré par Rubican, une espèce de Rémy Bricka local sans colombe. En effet, seul sur scène, le Charentais poivre et sel (d'où son nom) chantait s'accompagnant de sa guitare, de loops, d'un clavier et d'une boite à rythme. Le concert commençait bien avec des morceaux corrects puis à cause d'un manque de justesse dans certaines boucles, tout se dérégla (y compris la technique). En paraphrasant Stupéflip, on peut dire qu'il faisait des loops un peu loupés, des trucs sales qui collaient que ça lui plaisait et c’était cool comme ça. Mais certains lecteurs n'ayant pas été bercés dans le hip-hop semi-hard-core, je vais me lancer dans une imitation pour traduire les mots précédents. Fermer les yeux ! Ah ben non sinon vous ne pourrez pas lire la suite (et ce serait dommage). Imaginez une voix heurtée et lente avec un accent toulousain qui dirait ceci : « Quand le vieux loup joue à côté de ses loops ou qu'il loupe ses loops chaloupés, pas besoin de loupe pour voir que le loup s'est loupé ». De mon côté, je pense que la musique c'est comme le sexe, c'est plus sympa quand on est plusieurs (surtout pour le public) et quand y en a un qui rate son coup on peut au moins se rabattre sur les autres.
Qui dit première partie dit tête d'affiche : celle-ci portait le nom de Moodoïd. Ce groupe composé d'un chanteur guitariste et de quatre musiciennes dont les visages été peints de paillettes se fit assez vite un ami. En effet, un spectateur avait décidé de ne pas venir seul et était accompagné de sa cuite qu'il tentait (et réussissait) à entretenir. Sur scène, le groupe, jouait des morceaux aux influences diverses : Jacno, Pink Floyd, Georges Benson, Chagrin d'amour. Evidemment ceci n'engage que moi car je doute que Moodoïd avoue toutes ces inspirations. Le chanteur qui a récupéré le tailleur de Michael Jackson n'a pas récupéré son chorégraphe mais assura tout de même une bonne présence scénique grâce aux pas spécialement créés par Pouik Pouik Oualou. Après ce plaisant concert, je pu reprendre une pinte de médicament en observant l'autre (nom donné par le chanteur de Moodoïd à son plus aviné spectateur). Celui-ci après s'être fait refuser un énième verre, partit dans l'obscurité chercher une pharmacie de garde afin de soigner la même maladie que moi.
Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :
« Que faire un 31 octobre ? » Tous les esprits sous développés répondront : "fêter Halloween !" sans même savoir ce qu'est Halloween, ses origines, son histoire, sa vie, son œuvre... Personnellement afin de lutter contre la débilité ambiante et l'unification des pratiques (pas uniquement sexuelles espèce de pervers), j'ai décidé d'aller écouter chanter une fée. J'ai donc pris ma voiture, et après avoir croisé quatre fantômes, je me suis garé devant les anciens abattoirs de Cognac où devait avoir lieu le concert. Manifestement pour coller à la thématique, peu de gens avait décidé de venir et j'abandonnai ma voiture dans cette rue-fantôme. J'entrai le premier dans la salle et pu à loisir contempler les rares personnes qui allaient assister au spectacle que je souhaitais féerique : des personnes âgées, des enfants et des gens qui n'attendent pas Halloween pour se goinfrer de sucreries à en juger par leur format. Un couple avait décidé d'amener deux démons déguisés en enfant afin de mettre un peu d'ambiance au milieu des trente personnes présentes. Qui peut venir avec des enfants agités assister à un concert quasi acoustique ? Je ne sais pas, ah ben si, maintenant je le sais.
Le concert de Lidwine pouvait commencer. Les enfants s'étaient assis au premier rang, ce qui est logique puisque à l'école, on leur demande de le faire à chaque fois qu'ils vont voir un spectacle. La race humaine étant en fait composée de beaucoup de moutons, certaines personnes les imitèrent croyant peut-être assister à un concert de Daniel Guichard, à une rassemblement du troisième âge ou à une réunion Weight Watchers. De mon côté en hommage à tous les myopathes, les paraplégiques et les femmes enceintes qui n'ont d'autres choix que de rester assis contre leur gré, je restais debout. Cette verticalité symbolisant à la fois le lien entre les cloportes assis et l'inspiration de l'au-delà et un cri de rébellion "anti-halloween" et pro-Robert Marley à savoir "bouhhhh Halloween" et "stand up for your right to be standing". Cette position enfin me permettait d'avoir une meilleure vue sur la scène, une meilleure acoustique, le privilège de ne pas m'asseoir sur une moquette moche et crados et la possibilité de faire onduler mon corps au rythme délicat des vibrations des cordes de la harpe et de l'harmonium indien. En effet, qui peut danser assis ? Pas le public présent, par contre il pouvait parler et ne s'en privait pas. Les seuls cependant qui se firent gronder furent les enfants. La dame avachie devant moi asséna un "chuuuutttt" à ceux-ci médusés ; non contente d'avoir mangé leur part de bonbons ainsi que celle de leurs parents elle leur adressait un reproche qui signifiait "mais bordel de merde, vous avez rien d'autre à foutre que de gâcher mon plaisir ! Et vos cons de parents, ils attendent quoi pour vous dire de fermer vos gueules !". D'autres se dirent que prendre des photos avec un flash dans une salle obscure ne dérangerait personne. La palme du "meilleur" public revenant à notre bourreau d'enfants qui a cru (et croit encore) pendant tout le concert que Lidwine lui parlait personnellement et qui donc lui répondait à chaque fois qu'elle s'adressait au public. Trente personnes dans la salle dont vingt neuf boulets et pas un canon, si c'est pas le syndrome Halloween.....Difficile donc de faire abstraction de ce qui se passait dans le public mais sur scène, la voix cristalline de Lidwine aurait bercé mon âme si je ne l'avais pas déjà vendue depuis longtemps. Avec pour seul accompagnement un batteur électronique (et pas électrique comme on en trouve dans beaucoup de cuisine mais pas dans la mienne), elle fit un show forcément minimaliste mais de qualité. Je repérai néanmoins assez vite un manque d'intensité dans sa voix qu'elle expliqua plus tard ; elle avait une extinction de voix. Le spectacle fut donc logiquement écourté et c'est interrogatif que je rejoignais ma voiture : "est ce qu'avec sa voix normale, elle aurait comblé le manque de densité entendu sur certains morceaux". En effet, Lidwine m'a fait pensé à Björk tant vocalement qu'instrumentalement et je suis persuadé qu'un autre instrument devrait être associé à sa harpe pour mieux en apprécier la délicatesse et obtenir ainsi des morceaux plus envoûtant. Je rentrais donc chez moi et croisant deux enfants déguisés à 22h24 en train de faire du porte à porte je me dis que la connerie humaine avait encore de beaux jours devant elle.
Pour les plus curieux, voici des vidéos des deux références citées :
Parfois, on a des envies. Par exemple, on se réveille un matin et on se dit : "et si aujourd'hui je n'allais pas travailler ?" puis on se rend à l'évidence que la plupart de ses besoins impose d'avoir de l'argent et que le meilleur moyen d'en avoir (légalement) est encore d'aller travailler. On a alors une nouvelle envie : celle de pleurer. Certains s'ennuient tellement, tant ils sont riches et n'ont plus besoin de rien, qu'ils ont simplement l'envie d'avoir envie. J'ai personnellement fait une étude sur les femmes enceintes, et il s'avère que sur mon panel témoin, alors que je pensais bêtement qu'elles auraient des envies de fraises ou de crème chantilly sur des cornichons (rien de salace ici), elles ont en fait des envies de chocolat et surtout de vin. De mon côté, cette semaine, j'ai eu envie de concert. Pourquoi ? Je ne sais pas. Une envie, ça ne se commande pas, ça se subit comme le démontre l'expression paysanne, certes triviale "ça lui prend comme l'envie de chier". Personnellement, je n'avais pas de problème de transit intestinal, j'avais juste envie de me faire un concert. Je me suis donc renseigné sur ce que je pourrai aller écouter et pris la décision que même si le spectacle ne valait pas le déplacement, je me déplacerai quand même et offrirai ainsi à mes fans les plus fidèles un article qui les ferait patienter jusqu'au prochain. Je vous dédie donc ses mots, mes adorateurs préférés.
Alors que ma décision était prise, je reçus une invitation à aller manger une blanquette de veau. Cruel dilemme : la blanquette ou le concert ? Ayant promis de m'investir pleinement pour mes fans, je refusai la blanquette et partis assister au concert de Peter Peter avec Destin en première partie. Le plaisir de mes fans n'a pas de prix !
Je n'eus aucun souci pour trouver une place de parking et quand j'entrai, je remarquai vite que l'ASA n'avait dépêché aucun sosie pour ce concert ; ça partait mal. Je payais ma place à 8 euros et réfléchis à ce que j'aurais pu acheter au lieu de venir ici : une pinte de bière au stade de France, environ 8 baguettes de pain (selon la boulangerie), une bouteille de vin correcte ou 1 Kg d'emmental. Afin d'éviter de me retrouver au premier rang pour un concert dont je n'attendais pas grand chose, je décidai de me mettre au fond de la salle (ce qui, en partant de la scène correspondait au 2éme rang). Destin entra sur scène. Mais Destin c'est quoi ? Tu vas me répondre que c'est "l'histoire future d'un être humain ou d'une société telle qu'elle est prédéfinie par une instance qui est considérée comme supérieure aux hommes". OK remercie bien Wikipedia pour moi mais là n'était pas la question. Tu me parles du Destin, de celui que l'on subit (comme le désir vu tout à l'heure). Je pourrais à mon tour être hors-sujet et te parler de "Destin" le jeu de société auquel je jouais étant enfant. Une partie représentait une vie. Dans celle-ci chaque joueur commençait par choisir un métier puis était obligé de passer par la case mariage. Le joueur gardait la même voiture toute sa vie (ainsi que son conjoint et son boulot) même si celui-ci avait plusieurs fois des jumeaux et il n'était pas rare que les enfants débordent de la dite voiture. Le but du jeu était d'être le plus riche à la fin de sa vie. Le but de la vie selon les créateurs de ce jeu est donc d'être le plus riche au moment de sa mort, personnellement je préfère croire que le but est d'être heureux tout le long du chemin qui mène à trépas (qui n'est pas une bourgade du sud de la France). Je ne te parlerai donc pas de ce jeu.
Destin est un quintette chevelu qui fait de la pop. Dès les premiers morceaux je compris pourquoi ils avaient choisi ce nom de groupe. Tout comme le destin, je les subissais. Avec deux têtes de plus que Cerbère, je calculai que je souffrais 1,67 % fois plus qu'en enfer. Le groupe était annoncé comme faisant de la pop hédoniste. Une définition s'impose : "pop" de l'anglais éclater et "hédoniste" qui recherche le plaisir. Manifestement, je me suis fait arnaquer par de la publicité mensongère puisque je ne m'éclatais pas et n'éprouvais aucun plaisir. La seule chose qui ressemblait à pop dans ce que je ressentais, c'est le poppers que j'aurais du prendre pour m'introduire mes 8 euros (et la blanquette de veau). Puis ce fût l'éclairci, des morceaux enfin rythmés (et enfin pop) me firent sortir du royaume d'Hades pour me faire entrer au purgatoire ; le reste du concert étant en fait correct. Le peu de présence scénique du groupe ne fera pas entrer le groupe dans les annales (de toute façon il n'y a plus de place). Leur destin est certainement d'arrêter là leur carrière si ils gardent certain de leurs morceaux.
Place à Peter Peter. Prononcez : "piteur piteur" et pas "péter péter". En effet, il ne s'agit pas d'un spectacle de la fameuse troupe PET (Pets Et Troubadours) qui sillonne la banlieue toulousaine avec ses spectacles chantés ou plutôt gazés en langue occitane. Ce collectif est hélas plus connu pour le fait divers les concernant que pour leur oeuvre. En effet, quatre personnes sont mortes asphyxiées lors de leur unique concert en salle les obligeant à ne se produire dorénavant qu'en plein air. Mais revenons à Peter Peter (qui d'après mes recherches n'est pas le fils de Miou Miou). Il était accompagné d'un batteur hirsute, d'un clavier saxophoniste en charentaise et d'une bouteille de vin (ce qui me fit penser que quoi qu'il chante, il ne pouvait pas être complètement mauvais). Son show me rappela à la fois Saez (pas le fils de quinze) et Christophe (le chanteur, pas mon voisin. D'ailleurs mon voisin ne s'appelle pas Christophe). Le concert était plaisant et empreint de gaieté mélancolique (.....ou le contraire), avec parfois quelques élans rageurs tel son solo joué à genoux au milieu du public (en fait à genoux devant moi, mais j'ai peur que cette remarque soit mal interprétée. C'est au mois la quatrième fois qu'un chanteur ou une chanteuse se retrouve à genoux devant moi et ça, c'est troublant...... surtout pour eux). Peter Peter avait fait se déplacer quelques fans, en témoigne le mouvement de foule (d'une personne) au moment de récupérer son verre de vin vide négligemment jeté dans le public. Mais la personne qui a récupéré la précieuse relique ne voulait peut-être en fait que récupérer l'euro de consigne du gobelet. Pendant le concert je me demandais pourquoi il chantait sur la pointe des pieds en faisant des mouvements de cou telle une poule (peut-être voulait-il être plus cool) mais surtout quelle était la raison de son dandinement : fourmis rouges ? Accident de gastro ? Besoin d'uriner ? Je ne le saurai jamais. Peter Peter gardera son secret à tout jamais. Je rentrai chez moi pensant à vous mes fans et à l'article que j'allais écrire et au fait que votre plaisir n'avait pas de prix. Pas de prix ? Si ! 8 euros et une blanquette de veau.
Pour les plus curieux, voici des vidéos des deux références citées :
Que peut-on attendre d'un concert un mercredi soir à Cognac ? En théorie pas grand chose. Seulement voilà, je reçois depuis quelques semaines des courriers de fans me suppliant d'écrire un nouvel article. Alors, afin de ne pas les décevoir (je suis trop gentil), j'ai été écouter deux groupes qui jouaient dans la salle non loin de chez moi.
Que peut-on attendre d'un article écrit par mes soins concernant un concert ayant eu lieu un mercredi soir à Cognac ? Eh bien, vous allez me le dire après avoir lu ces quelques mots.
A peine entré dans l'antichambre de la salle de concert, je remarquai avec joie que l'ASA (Association des Sosies Anonymes) avait recruté. En effet, parmi la foule clairsemée se tenait le sosie de Stephan Eicher ; un Stephan Eicher qui aurait mangé Mimi Mathy, et un morceau de Muriel Robin. Me demandant qui avait bien pu le laisser ainsi déjeuner en paix, je m'installais dans la salle à ma place devenue habituelle tout en me disant que les membres de l'ASA prenaient relativement mal la lumière. Le reste du public s'installait lui aussi à sa place (derrière moi) ce qui me fit me sentir tel Nils Holgersson guidant un vol d'oies sauvages.
7weeks pouvait entrer en scène. Un batteur avec des dreads à l'indienne, un grand costaud chauve, avec pour seule pilosité d'imposantes pattes, aux claviers, un chanteur bassiste qui arborait la barbe d'un Billy Gibbons en début de carrière hybridée avec la fouine (le rappeur pas l'animal) et un guitariste à la coiffure et aux poils tout à fait consensuels (quel dommage). Maintenant que le point René Furterer est fait, passons à la musique.
Je compris vite que le show allait être puissant. En effet, dès les premières frappes sur les fûts de la batterie, je me retournais pour vérifier si Michel Delpech n'était pas dans la salle et que par dessus l'étang soudain il avait vu passer les oies sauvages qui s'en allaient vers le midi, la méditerranée. Je ne le vis pas (ce qui me rassura) et bientôt ce ne fut pas un chasseur mais un bombardier B29 qui lacha une bombe dans le public. (Je doute que les habitants d'hiroshima aient entendu les subtilités techniques de 7weeks le 6 aout 1945). Du rock me faisant penser parfois à Faith no more ou à Hideki Taniuchi Un son aussi lourd que les seins de Lolo Ferrari en fin de carrière (ou que cette vanne) et une très bonne technique du groupe ont ravi un public (malgré quelques passages un peu trop progressifs) heureux de prendre une fessée. Car, oui ! Un mercredi soir à Cognac, des gens ont été heureux de se faire fesser à grands coups de battoir par les lavandiers de 7weeks.
Entracte, j'étais en train de faire cicatriser mes fesses (ou mes tympans) en regardant les staffs s'affairer à enlever les instruments du premier groupe pour mettre ceux du deuxième quand je me rendis compte que la batterie de Triggerfinger allait être encore plus près de moi (mon Dieu). Mais avant même que je commence à me demander s'il fallait que je m'en inquiète, Claude François surgit sur la scène ! Il se plaça derrière la batterie, grimpa dessus et haranga le public le poing levé (un fan d'Amel Bent peut-être, ah ben non, elle n'en a jamais eu). Tu as bien lu ! Claude François, le vrai, l'unique n'était donc pas mort et est simplement revenu à ses premières amours : la batterie. Merci à lui d'ailleurs d'avoir arrêté de chanter. Il était accompagné de Georges Clooney au chant et à la guitare ainsi que de Telly Savalas à la basse. Ce dernier avait troqué son éternelle sucette contre une tasse de café et une cafetière, "what else ?", avec lesquelles il entra sur scène. Ayant écouté un morceau de Triggerfinger avant de venir, je m'attendais à du Terrorvision avec la voix de Michael Hutchence et ça, ça aurait eu de la gueule. Eh bien, il n'en fut rien puisque Georges n'eu cette voix que sur un morceau, tout comme la musique, qui ne me rappela Terrorvision que sur ce même morceau. Alors, ai-je été déçu ? Pas du tout ! En effet, le groupe distilla un show pêchu inspiré par les trente années de rock précédant le 21ème siècle avec des élans nirvanesque ou ledzeppelinesque. Quelques passages progressifs mieux maîtrisés que le premier groupe et des efforts salutaires pour parler en Français comblèrent le public. Je pouvais rentrer chez moi, satisfait de ce concert de rentrée (j'ai en effet calé mon planning sur celui des étudiants de fac d'histoire qui n'auront pas plus de travail que moi dans leur spécialité à la sortie de leurs études). Au moment où je rentrai dans ma voiture, j'entendis une voix me disant qu'elle n'avait pas d'autre ami comme moi, oh non non non et je me demandai combien de temps, combien de temps j'allais encore entendre cette voix.
Bon ben, ami lecteur, quand tu auras tout écouté, tu pourras aller te coucher :
Bon ben voilà, plus de place pour Claude François....
Parfois on se demande si ça vaut le coup d’écrire un article sur un concert, surtout quand on a déjà écrit un article sur le groupe que l'on vient d'écouter ; c’est un peu comme reprendre un hamburger après avoir terminé sa part de tarte aux pommes. Mais la pression des fans est telle, que malgré le peu d’intérêt de celui-ci je me dois de l’écrire. Je vous propose donc une part de foie gras avec votre compote de figue (pour ceux qui veulent la recette de la compote de figue qui m’a été transmise par une petite fille, je me propose de la leur donner en MP, les cuisiniers amateurs se muniront au préalable d’une lime).
Jeudi, vendredi et samedi nous fêtions les Christine (sans la reine), les Jacques (les fatalistes) ainsi que les Anne (qui ne voient rien venir) et les Joachim (bonne fête à mon apistogramma cacatoides !) mais pas uniquement, en effet c’était aussi la fête du Cognac (on fête bien les secrétaires alors pourquoi pas le Cognac). C’était pour moi l’occasion de revoir un des groupes dont je vous ai déjà parlé : Deluxe.
Pour ceux qui n’auraient pas lu l’excellent article que j’avais écrit à ce moment-là, ils ont la possibilité de le retrouver sur ce blog.
Après quelques jours de préparation, c’’est affublé d’une superbe pilosité sous nasale que j’attendais un de mes amis pour nous délecter les tympans (pour ceux qui ne comprendraient pas la raison de cet excès pileux, se reporter à l’article précédemment cité). Celui-ci arriva sous un ciel déchaîné comme si les cieux grondaient de voir sa lèvre supérieure vierge de tout poil. Il fallait y remédier et une fois les quelques coups de marqueurs donnés celui-ci pouvait arborer une superbe moustache de style norvégien faisant fuir les nuages et revenir le soleil. Après avoir avalé notre pitance, nous partîmes à pieds jusque sur les quais où se tenait la scène, ce qui nous permis de vérifier tout le long du trajet qu’une belle moustache faite au marqueur interloque quelque peu les passants. Le sosie de Daniel Auteuil n'étant pas disponible, c'est celui de Patrick Bruel qui fit office de simili-people. Une fois installés, une intermittente du spectacle pouvait annoncer le début du concert. Elle avait manifestement appris depuis peu l’expression « faites du bruit » qu’elle a employé 34 fois en 4 minutes 10. Elle aurait mieux fait d’apprendre ses 3 lignes de texte ainsi que le nom des 3 sponsors qu’elle n’a pas réussi à annoncer (ça a dû leur faire plaisir). Le concert pouvait enfin commencer (se reporter toujours au même article). A la fin de celui-ci, Le groupe ainsi que les reporters locaux pouvaient me prendre en photo (avec le reste de la foule), c’est ainsi que j’ai pu apparaître sur le mur face book de Deluxe ainsi que sur la version papier de la Charente Libre de lundi (qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour booster leurs ventes...).
Après avoir récupéré deux amis de plus, et fait sa fête à mon verre de cognac, il était temps d’accueillir la tête d’affiche officielle : FFF. Après quelques notes le public se mit à applaudir (sauf quelques personnes dont moi qui comprirent qu’il s’agissait seulement d’un jingle destiné à parler du statut des intermittents du spectacle). Après le message enregistré, l’intermittente locale revenait pour annoncer le groupe avec autant de vocabulaire et d’exactitude que lors de sa première élocution (une belle publicité pour les intermittents). Yarol Poupaud entra sur scène avec une paire de lunettes clignotante : voilà pour les effets spéciaux. Le bassiste était vêtu d’un peignoir à fourrure quant à Marco Prince, il arborait un superbe kilt jaune et noir qu’il ne portait pas à l’écossaise. Mes origines kényanes m’interdisent elles aussi une telle pratique. Côté musique, le souci de FFF c’est que dès que les morceaux commencent à accélérer, ils retombent dans un funk mou. Une partie du public n’aimant pas les montagnes russes musicales décida de partir avant d’être malade. J’assistai à tout le récital contrairement à mes amis qui s’en allèrent après 4 morceaux (heureusement qu’ils n’avaient pas payé leur billet trop cher…).
Je revenais le lendemain, après avoir laissé ma moustache dans mon lavabo, avec 2 autres amis (la virgule est capitale) pour assister au concert de Keziah Jones. Là aussi, ce ne fut pas une surprise puisque je l’avais déjà vu il y a quelques années en première partie de Massive Attack. Fidèle à lui même il fit un show de grande qualité et l'unique différence avec la prestation à laquelle j'avais assisté est que le public était cette fois remplacé par l'armée de terre cuite du mausolée de l'empereur Qin Shi Huangdi. Après le concert, nous avons fait un débriefing philosophico-artistique devant un verre puis devant Keziah lui même qui d'un regard certes lointain tenta de nous enrôler dans son bus pour que nous mettions de l'ambiance à ses prochains concerts. Mais pour ne pas que d'autres chanteurs ne soient jaloux, nous déclinâmes l'invitation et il rentra dans son bus avec une canette d'Heineken comme seul réconfort. Arriva ensuite son bassiste qui nous reconnut et nous remercia pour l'ensemble de notre carrière. N'ayant pas de stylo ,nous ne lui avons pas signé d'autographe et après l'avoir lui aussi félicité nous nous sommes excusés de l'apathie du public (apathie mais reviendra quand même le voir). Nous serions bien restés mais il était tard et les bars allaient fermer, il était donc temps de racheter des jetons pour un dernier verre, ce qui fut fait.
Puis au moment de prendre celui-ci le barman nous annonça qu'il ne servait plus, ce qui me confirma qu'il y avait beaucoup d'intermittents dans le spectacle. Après un énième passage par la cabane à jetons, cette fois-ci pour un remboursement, nous pouvions rentrer chez nous en nous demandant si j'allais trouver quelque chose à raconter sur cette fête du cognac qui devait certainement être le crépuscule de ma saison de concerts.
Pour les plus curieux, voici deux vidéos de la seule référence citée :
A la question : « JC as tu été voir un concert ? »je répondrai « oui, bien évidemment »
A la question : « vas-tu écrire un article afin de nous faire rêver une fois de plus et afin de nous faire oublier nos mornes existences dénuées du moindre sens ? » je réponds « non !».
En effet, tel un Che Guevarra (ou une Amel Bent) des temps modernes, je m'élève en protestant contre ces gens qui veulent se prouver en public qu'ils n'ont aucun talent (comme Amel Bent) et décide de faire une grève d'article. Et pourtant il aurait été facile de se moquer du public pittoresque de St Jean d'Angély (bien que cela aurait été déplacé car après tout, il n'y a pas de mal à s'habiller en tenue camouflage, avoir la tête presque rasée mis à part 2 dreadlocks et danser en étant saoul quand on a 70 ans). J'aurais pu ciseler quelques sentences à l'encontre des 2 groupes faisant office de 1ère partie à why notes (nom provisoire). En effet, le 1er était visiblement composé de la chorale de l'église locale et a essayé de reprendre pléthore de morceaux populaires (largement trop, en fait un seul aurait déjà été de trop), et notamment 14556 chansons de Jean Jacques Goldman le faisant se retourner (ou plutôt faire le derviche tourneur) dans sa tombe. Oups, après quelques recherches, il semblerait que celui-ci soit vivant (j'ai du confondre avec Hervé Vilars). Le 2ème groupe quant à lui a réussi l'exploit de saccager des reprises punk.... Comme vu dans les lignes précédentes, je n'écrirai rien sur why notes (nom provisoire) et sur l'excellence de leur batteur (ce qu'il faut pas faire pour se faire payer l'apéro...). Je me contenterai donc d'écrire que Darwin est un imbécile et que sa théorie de l'évolution est une gigantesque foutaise car quand on a subit ce que j'ai du écouter, si ce Monsieur avait raison, les tympans pourraient pleurer...
Du fait de ma grève, il n' y aura pas de vidéo de why notes (non provisoire) ni d'Amel Bent, Jean-Jacques Goldman et Hervé Vilars.... Je sais c'est dur mais c'est comme ça, comme pourrait le dire mon ami Rocco.
Parfois on se demande si ça vaut bien le coup d'aller voir un concert, on appelle ses potes pour y aller mais ils ne sont pas disponibles alors on doute, « Est-ce que ça vaut vraiment le coup de faire 3,2 km en voiture pour un très hypothétique bon moment ? ». On se dit alors qu'on va plutôt appeler 2 ou 3 call girls, tremper son museau dans un saladier de coke et s'adonner à quelques plaisirs alcoolisés, se vautrer dans le stupre telle une fiente de pigeon malade sur le pare-brise d'une voiture roulant à 182 km/h. Puis on se rend compte que l'appartement n'est pas rangé et qu'on ne se rappelle plus où sont rangés tous les jouets qui auraient permis à ces corps d'atteindre une extrême béatitude.Alors on fait une rapide écoute des groupes sur Youtube et on se dit que pour décompresser d'une rude journée de travail, ou plutôt d'une rude vie de travail, un concert vite fait en milieu de semaine sera un exutoire acceptable. Alors on avale un bref repas en se disant qu'on n'écrira pas d'article sur ce concert car il y a bien peu de chance de rencontrer quelques événements marquants méritant de faire l'objet de ma plume (ou de mon clavier) tant la programmation semble classique. Puis une fois sur place après avoir vu deux personnes d'un âge avancé se rouler une galoche, après avoir repéré des confettis sur le sol et avoir la confirmation de savoir pourquoi la moquette colle et pourquoi elle est de cette couleur, on se dit que Mère Inspiration est peut-être à cours de dope et n'a rien de mieux à faire que de venir voir un concert un mercredi soir. Et c'est comme ça que 2 jours plus tard je me retrouve à l'heure à laquelle débute mon weekend à écrire un article pour mes adorateurs (car même s'ils ne sont pas nombreux, ils méritent l'orgasme littéraire, et si ce n'est qu'une érection, voire une demi molle, et bien ce sera déjà ça).
A peine arrivé, je décidai d'attendre devant la scène la première partie qui était annoncée comme faisant de l'électro pop noise et quelque minutes plus tard je la vis ! Pénétrant mes sens, elle se tenait devant moi : Mère Inspiration. Elle avait pris les traits du projet « Camilla Sparksss » (plus proche de l'esprit des Sparks que de Camilla Parker bowles). En effet, dès que la lumière fut baissée, une grande blonde s'installa derrière son clavier tandis qu'une petite brune entra sur la scène et commença à faire une séance d'étirement. La blonde tapotant énergiquement sur son unique instrument s'accompagnait d'un chant hurlé pendant que son amie faisait du sport, avec au programme : sautillement, course sur place, combat virtuel, etc.... de la danse moderne quoi... A plusieurs moments elles dansèrent ensemble, la première enlaçant la deuxième avec le fil de son micro notamment pour ce qui fut un des clous du spectacle. Un des clous seulement car avec tous les clous, on aurait pu faire un tapis de fakir. En effet, le public étant une nouvelle fois clairsemé, la chanteuse eut l'idée de venir faire le show au milieu de celui-ci. Celle-ci allant chanter dans les bras des personnes au fond de la scène, les gens placés aux premiers rangs (dont moi, forcément) durent faire un concours de corde à sauter pour ne pas s'entraver dans le fil du micro. Un peu plus tard, la « danseuse » s'assit à mes pied, puis s'allongea sur la moquette. Elle fut rejointe quelques secondes plus tard par la chanteuse (j'ai supposé que c'était un signe de soumission qui m'était adressé). Un peu avant la fin du show, le public fut invité à une session de cri. Après un set plutôt plaisant, les personnes présentes furent invitées à s'asseoir sur la scène ou se tenir sur le côté de la salle pour que la danseuse puisse officier au milieu des gens en étant filmée par un membre de leur staff pour un ultime morceau, mais le souci de la musique conceptuelle c'est qu'on ne sait pas quand finit le morceau, et du coup les applaudissements se sont fait attendre à la fin de celui-ci....
Pendant l'entracte j'ai surpris quelques débriefing de cette première partie et je me suis rendu compte que tout le monde n'avait pas les mêmes perceptions. En effet j'ai entendu quelqu'un dire que la première partie décoiffait, que c'était de la musique progressive allant même vers le métal. Soit cette personne n'a jamais écouté de métal (ni même de musique) ou elle a confondu ses bouchons d'oreille avec les écouteurs de son lecteur MP3 délivrant la musique de Tool. Une fille quant à elle, a appelé ses parents pour leur dire que la première partie était pitoyable (ce qui a déclenché un léger rictus sur mon visage).
The Jon Spencer Blues Explosion fit son entrée sans fioriture. Judah (le 2eme guitariste) s'installa en face de moi comme pour se faire pardonner quelque chose. Le batteur pris place derrière sa batterie (soit à 2 mètres de moi) et Jon s'installa à sa gauche affublé d'un pantalon en cuir à patte d'éléphant. Le gros son pouvait enfin faire exulter un public conquis. Parmi eux se tenait le sosie officiel de Daniel Auteuil (pas le tragédien, non, celui des années 80, celui des sous-doués passent le BAC). Celui-ci remplaçant le sosie de Patrick Bruel certainement occupé à se demander qui a le droit de faire ça. Le concert était fort bon, mis à part le son du micro de Jon inexistant. Et c'est après ¾ du concert que celui-ci fut changé..... dommage. J'ai néanmoins pu apprécier le jeu de Judah qui pour me remercier de ma prestation me demanda de taper dans sa main après le concert, je m'exécutai puis rentrai chez moi heureux d'avoir un appartement en désordre.
Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :
Mercredi soir avait lieu une Zombie Rockerz Party. N'étant pas particulièrement fan de déguisement et de travestissement, j'ai hésité à donner de mon précieux temps à ce concept, mais les quelques vidéos que j'ai regardées ainsi que la programmation qui annonçait des clowns, robots lasers, échassiers et des magiciens excentriques ont fini par me décider. En fait, ce qui m'a vraiment décidé c'est la perspective d'assister à un spectacle avec effeuillage burlesque à base de ballons finissant par un secouage de cache-tétons à pompon (je me suis en effet toujours intéressé à cette forme d'art).
N'étant pas égoïste, j'ai décidé de partager ce show avec quelqu'un. Un tirage au sort fut donc effectué sous contrôle de l'huissier Maître Lessouk et c'est le Président du fan club de Daniel Guichard qui remporta le prix. Le dress code de la soirée était zombi, vampire et créature de la nuit. Étant une créature de la nuit, je ne jugeais pas utile de me grimer, j'ai donc enfilé un jean troué, un tee-shirt orné d'une tête de mort et mes bottes de ghost rider. J'étais fin prêt pour aller chercher le chanceux du jour qui en attendant le prochain succès de son chanteur préféré s'est lancé (à son insu) dans l'apiculture amateur. Une table de jardin c'est sympa pour faire une ruche mais ça prend un peu de place, il a donc fallu faire bouger l'essaim (même sans cache tétons), ce fut fait, et nous partîmes voir nos zombis.
Au programme, métal, électro et cyber punk, mais à notre arrivée il n'y avait pas plus de crête que dans un poulailler désaffecté. Quant aux monstres, ils se comptaient sur les doigts de la main d'un ouvrier de scierie en fin de carrière. Nous dûment donc nous arrêter au comptoir afin de tenter de changer d'angle de perception. Nous buvions tranquillement notre breuvage céréalier quand un abbé en soutane vint nous accueillir en trinquant avec nous, il s'agissait de l'abbé X, le Jean-Pierre Descombes de la soirée, qui était déjà dans son rôle de prédicateur tordu. Ne faisant pas mes 22 ans, je fut rassuré quand celui-ci nous avoua préférer les filles aux jeunes garçons. Nous étions prêts, l'abbé pouvait lancer le premier concert.
Sidilarsen lançait les hostilités avec un métal teintée d'électro avec une musique à mi chemin entre Rammstein, Marilyn Manson, Prodigy, Mass Hystéria et no one is innocent. Cela ne suffit pas pour faire exulter un public clairsemé dans lequel nous n'étions que quatre à bouger mais le chanteur du groupe qui mesure à vue de nez 1m87 réussit tout de même un superbe slam de 2m28 à l'aller (soit un déplacement de 41 cm) puis 2m02 au retour (il faillit ainsi marquer la soirée non pas de sa patte mais la scène de son empreinte dentaire).
Le premier concert s'étant passé dans une ambiance relativement calme (surtout vu le style musical proposé) nous avons décidé de nous mettre aux premières loges (en bons fans de nippies) de ce que nous pensions être la partie consacrée au « catcheur, la pute et le dealer ». La scène était décorée d'une porte de saloon en forme de cœur et ce n'est que lorsque l'abbé X annonça Punish Yourself que je compris que nous n'étions pas forcément au meilleur endroit. Un rapide coup d’œil me permis de voir que la salle s'était considérablement remplie et que les amateurs de pogo étaient enfin arrivés. La tendresse, c'est quelque fois ne plus s'aimer mais être heureux de se trouver à nouveau deux, c'est refaire pour quelques instants un monde en bleu avec le cœur au bord des yeux, c'est possible, en tout cas, ce n'est pas un concert de Punish Yourself, ce qu'a vite compris mon invité ainsi que les jeunes filles du premier rang qui ont pu à loisir embrasser la scène et être en adéquation avec le nom du groupe. Celui-ci était composé de deux guitaristes, d'un batteur, d'un chanteur et d'une danseuse, tous peints comme les mexicains lors de la fête des morts. La voix du chanteur se faisait plus entendre pour haranguer le public que pour chanter ses morceaux. La danseuse faisant le show notamment grâce à ses expériences dans l’hôtellerie et le bâtiment où elle a manifestement appris à confectionner des brochettes flambées et à se servir d'une disqueuse (même sans faire de vente, ils auront des disques de diamant). Les pogoteurs s'en donnaient à cœur joie au rythme d'une transe cyberpunk débridée et répétitive.
Seule une vingtaine de personnes restèrent pour entendre « le catcheur, la pute et le dealer ». Une fois que l'abbé eu fait son streep tease, je compris que la danseuse ne reviendrait plus et que les différentes animations n'auraient pas lieu. Sur la scène, trônaient trois DJ sur une grande table avec des projections avec lesquelles ils essayaient d'interagir. Ça ressemblait à un mariage à 5h54 quand le petit neveu veut montrer que lui aussi peut mettre des disques et faire des effets. Mais entre les imperfections et les danseurs-pogoteurs avinés, tétrahydrocannabinolés et plus si affinités, ça sentait le final raté. Un dernier bug clôtura la soirée, « ne faites pas ça chez vous ! », en public non plus, merci.
Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :
Pour Daniel Guichard, j'ai mis un lien hypertexte et ça c'est cool !
Hier encore j’avais vingt ans, je caressais le temps et jouais de la vie comme on joue de l’amour et je vivais la nuit sans compter sur mes jours qui fuyaient dans le temps. J’ai fait tant de projets qui sont restés en l’air, j’ai fondé tant d’espoirs qui se sont envolés que je reste perdu ne sachant où aller, les yeux cherchant le ciel, mais le cœur mis en terre.
Certes, mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est ce que j'ai fait avant hier ; samedi soir je suis allé voir un concert avec deux alcooliques acolytes. En effet, j'étais invité à célébrer les 30 ans (soit 10 de plus que moi) d'un groupe. Non, ami(e)(s) catcheur(se)(s), je ne parle pas des 30 ans de wrestlemania. Puisque c'est cette année sa 30éme édition, cela signifie qu'elle n'a que 29 ans (Ce Qu'il Fallait Démontrer en comptant sur ses petits doigts).
Néanmoins, c'est vrai qu'on aurait pu s'y croire puisque le public de catch et celui de concert de hard rock est un peu le même : des gens aux cheveux longs arborant leur adoration au dieu métal sur de superbes tee shirts, blousons, jeans, badges, pin's, pogues ou strings cloutés. Au milieu de pièces classiques tel un tee shirt de Korn ou un blouson des black rebel motorcycle trônaient quelques pièces plus rares comme un tee shirt d'Helloween ou encore une œuvre d'une rareté infinie : un des cinq tee shirts à l’effigie de Ronnie James Dio présents en France (métropole plus outre-mer). La fine fleur des connaisseurs de hard rock était donc présente et le concert pouvait commencer.
La première partie était assurée par Chilldren of the sun, j'espère que les anglophones apprécieront le jeu de mot. Ce trio allait-il nous faire frissonner ? En tout cas, il allait nous étonner. Quand on est trois sur scène, la formation forme un triangle (c'est géométrique et quand les trois sont alignés, le triangle est dit plat, ça c'est pour les gros nullos en math et ils sont nombreux). Là, l'originalité est que le bassiste se tenait derrière le guitariste chanteur, je cherche encore l'intérêt de la manœuvre (pas d'acné excessive, ni d'herpes visible, ni même une braguette cassée, je n'ai pas vérifié ce dernier point mais ça ne m'a pas sauté aux yeux et si ça avait été le cas le chanteur aurait fait barrage). Le chanteur ressemblait à un aborigène australien dégingandé à qui Jack Sparrow aurait prêté sa chemise. Musicalement, la rythmique basse-batterie n'était pas mal, on sentait tout au long des morceaux que ça pouvait monter en puissance mais ce fut tout le contraire de l'éjaculation précoce et jamais l'extase ne fut atteinte. Le chanteur maîtrisait sa guitare et voulait se transformer en Hendrix mais en ne collant pas ses solos sur la rythmique se contenta de ressembler à un autiste. De plus, je préfère éviter de parler de sa façon de chanter faux. Le public apprécia la prestation à sa juste valeur c'est à dire comme un public gothique (pour de plus amples explications, prière de lire l'article écrit il y a deux semaines).
Il était temps d'accueillir les stars de la soirée venues célébrer leur 30 ans de carrière : D-A-D !
Inutile de dire qu'il y a quelques semaines, je ne connaissais pas le groupe. D-A-D anciennement Dysneyland After Dark n'est pas un groupe de Mickey mais un groupe de hard rock danois. Une grosse inquiétude m'envahit néanmoins quand je vis sur la batterie l’inscription « Drum Limousine ». Quelle personne saine d'esprit oserait revendiquer le fait d'aimer cette région ? En fait, après quelques recherches, j'ai appris que Drum Limousine était une marque danoise de batterie, ouf ! Le groupe était composée d'un batteur efficace, d'un élégant guitariste avec un chapeau haut de forme, d'un chanteur haranguant un public acquis à sa cause et d'un quatrième membre mi-bassiste mi-chamois. Mi bassiste car il jouait sur des basses à 2 cordes et mi chamois car il passait la plupart du temps à grimper sur tout ce qui était consentant (dont la fameuse limousine). Personne ne fut déçu par le spectacle, tant musicalement que visuellement.
Outre les médiators en forme de tête de mort de taureau, les basses assurèrent le spectacle. Je conseille à tous de faire une recherche google « d-a-d bass » pour voir les œuvres d'art avec lesquelles nous avons reçu notre pitance acoustique : Deux basses en plexiglas avec lumière bleue ou rouge incorporée, une faite dans des feux arrières de Cadillac, une où la tête et la caisse était inversée (le bassiste se grattant donc la tête), une en forme de tête de mort de taureau ou encore une autre en forme de missile. Le spectacle fut complet quand celui-ci imita Pierre Bachelet dans un de ses "tubes" : marionnettiste.
Certains membres (deux) du public, envoûtés, entamèrent même une gigue pour fêter dignement le groupe. Néanmoins l'appel de l'alcool étant le plus fort, ils ratèrent quelques morceaux pour satisfaire leur soif (mais revinrent pour les 2 rappels). Nous ne pouvions rentrer sans avoir aider le groupe à souffler les bougies d'un gâteau à l’effigie d'une tête de taureau bien mérité. Celui-ci fut certainement dévorée mais comme je fais très attention à mon poids, je m'étais déjà éclipsé.
Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :
05h00, je viens de finir mon article et je retourne donc au « local » pour la dernière ligne droite de la grande semaine mousse (qui se finit donc en mousse noire, comme prévu).
Il y a 7 heures, j'ai laissé mes acolytes pour aller me préparer pour ce concert qui s’annonçait chaud en noirceur. Je me suis donc vêtu de noir de la tête aux pieds, seuls mes yeux affichaient un rouge sanglant (à cause d'une allergie due à la lessive ou au colorant noir utilisés pour la soirée mousse...).
Une fois sur place, à peine garé, un sourire illumina mon visage. En effet, la première personne aperçue était typiquement habillée selon les préjugés gothiques (longue tunique noire), le bestiaire s'annonçait déjà, j'aurai de la matière pour écrire un article. Je retirai vite ce sourire de peur d'être servi en sacrifice à quelques succubes (le gothique ne sourit pas).
Mais au fur et à mesure de mes pas, et encore plus une fois à l'intérieur, je dus me rendre à l'évidence ; il y avait plus de personnes âgées que de jeunes. Il y avait bien quelques tee-shirts noirs de groupes de hard, mais la plupart des gens étaient habillés normalement, en noir certes, mais normalement. Un peu déçu, je regardai donc autour de moi afin d'apercevoir quelques vedettes locales, seraient-elles au rendez-vous ? Pas vraiment. En effet le sosie de Patrick Bruel étant aux abonnés absents en ce début d'année de concert, les 3 grandes stars de la soirée furent le sosie de Léo de « that's 70's show » , le fils que Michel Polnareff a eu avec Mafalda (il a absolument tout du père mais a gardé la coupe de cheveux de sa mère...dommage) et le fils de Robert Smith, pas celui des années 80, mais bien celui d'aujourd'hui qui est gonflé par l’alcool. Je me remémorai alors la dernière fois que j'avais vu un groupe jouer du "the cure" ainsi que les paroles de Robert à propos de son groupe : "individuellement nous ne sommes pas des super musiciens mais quand on joue ensemble on déchire notre mère" (c'est pas la traduction exacte mais le sens est là). Et donc je me souvins de ce jeune groupe qui n'avait manifestement retenu que la première partie de cette phrase en espérant que ceux de ce soir seraient d'un meilleur niveau.
Le programme était le suivant : Siamese Mix (DJ set) en introduction, les trois groupes prévus avec un quatrième qui jouait avant chacun des trois groupes puis Tony Darker (DJ set) en conclusion.
Je suis volontairement arrivé en retard parce qu'écouter des disques, je peux le faire chez moi, donc je vois pas bien l'intérêt du projet, enfin si, d'après la présentation du concert, le but était de faire danser les gens. N'étant pas arrivé assez tard, j'ai pu assister au set. La musique était sympa (genre the cure sous speed), quant aux gens, ils dansaient ! Oui tout à fait ! mais comme des gothiques, ils dansaient en ne bougeant ni les jambes, ni les bras, ni les oreilles, ils dansaient mais dans leur tête...
Ensuite arriva Eydolon, un groupe qui fait du beat box et qui chante en occitan. Le rapport avec la thématique de la soirée ? Ben je cherche encore.... même si le chanteur se définit comme gothique, j'ai pas bien remarqué en quoi il l'était. Côté musique, c'était correct, la performance est pas mal puisque le chanteur enregistre ses instruments en beat box puis chante ou joue avec des instruments traditionnels par dessus accompagné d'un saxophoniste. A part ça, les blagues entre les chansons, c'est pas une mauvaise idée mais pour que ce soit intéressant, il faudrait qu'elles soient drôles. Quant aux reprises, elles étaient pires que les blagues.
The Breath of Life fit son entrée sur scène. Je remarquai vite que la plupart des personnes âgées que j'avais vu en arrivant, c'était eux. Ce groupe belge faisant de la pop dark était annoncé comme mené par la belle Isabelle Dekeyser. Et je confirme elle était belle. Un léger détail cependant, trois mots ont été oubliés dans l'article concernant le groupe. Il fallait lire : elle était belle pour son âge. En effet, à son arrivée, j'ai cru qu'elle était enceinte mais quand je l'ai vu de plus près, j'ai compris qu'elle était ménopausée depuis longtemps. Je pense que les musiciens avaient oublié leur sonotones car ce sont eux qui ont joué le plus fort de la soirée (j'ai même surpris mes cheveux en train de lutter pour ne pas être emportés par les déflagrations des enceintes). La prestation était plutôt sympa, plus pop que dark mais sympa. Aucun membre du groupe n'ayant eu de crise cardiaque, nous pouvions passer au prochain groupe.
Opéra Multi Steel commença mal son concert ; le grand show son et lumière ne fonctionnait pas (en fait, un fichier vidéo projeté derrière le groupe). Le premier morceau était plus gothique que tout ce qui était passé jusqu'à présent (bon c'est sûr c'était pas compliqué) et une mise en scène élaborée l'accompagna. En effet, la chanteuse habillée en robe de bure noire (ne pas lire ces deux mots trop vite) arriva avec ce que je croyais être un panier à salade rempli de lucioles mais en fait c'était des fausses bougies chauffes plats qu'elle distribua au public. Ceci fait, une espèce de messe pouvait commencer. Le logo du groupe est travaillé mais à part ça, je ne m'explique pas comment un groupe fondé depuis 1982, ressemble tant à un groupe amateur en train de débuter.... la chanteuse s’emmêlant dans les câbles n'est qu'un exemple frappant. La communion de la semaine passée ressemblait ici à un enterrement et même le groupe semblait s'ennuyer, alors c'est du gothique mais quand même.....
Il était enfin temps d'accueillir le groupe pour lequel j'étais venu : Soror Dolorosa.
Les mélodies post punk (plus que cold wave car jouées en public) ont entraîné les gens dans une liesse libératrice en même temps que la bouteille de cognac accompagnait le chanteur dans un état d'ébriété. A noter que le bassiste du groupe n'était autre que Léo. Le groupe a fait le métier, il a joué la plupart de mes morceaux préférés et je pense que je suis le mec qui a le plus bougé (le mâle gothique ne bouge pas en fait). Quelques filles ont dansé aussi. Ce que je trouve étonnant c'est que quelque soit le rythme et la violence du morceau, elles dansent de la même façon, elles ondulent (la femelle gothique est romantique et danse en ondulant comme une feuille dans le vent).
Une fois le concert fini, je pouvais rentrer chez moi, en zappant le dernier set pour la même raison que j'étais arrivé en retard au premier, me servir un zombi et écrire cet article qui s'annonçait moins inintéressant que celui de la semaine dernière en regrettant que le seul sacrifice de cette soirée gothique ait été mon début de soirée (rien à voir avec les terroristes musicaux).....
Pour les plus curieux, voici une vidéo de la seule référence citée :
Vendredi,
alors que le weekend mousse battait son plein, je reçus un message
me suppliant de venir à un concert le lendemain.
Après
une brève hésitation, je me dis que 500 personnes ou 499 c'était
un peu pareil et que personne ne s'apercevrait de mes quelques
minutes d'absence. De plus, je pensais bien retrouver le « local »
dans le même état qu'à mon départ.
Samedi
donc, je rejoignis une troupe bigarrée avec laquelle je pris une
légère collation, puis je guidai celle-ci vers la salle de concert
telle Dorothée dans le magicien d'Oz.
Une
fois sur place, je laissai mes nouveaux compagnons pour prendre une
place de choix ; la mienne, la meilleure quoi.
Le
premier groupe était un trio en survêtements flashy emmené par un
rouquin trapu, coupé court mis à part sa houppette ondulée. Celui-ci avait pour instrument au début du concert une wiimote et
son nunchuck. A sa gauche, une chanteuse saxophoniste à couettes et
joueuse de manette de playstation et à sa droite, le sosie de Dino
(de Shirley et Dino), lui aussi saxophoniste mais aussi joueur de
tapis de dance de jeux vidéo.
Je
compris vite que ça allait être "spécial" et haut en
couleur. Ce trio allemand, Dirty Honkers distilla une électro
spectaculaire et convia même le public à une séance d'aérobic,
juste énorme. La dernière fois que j'ai eu autant d'émotion devant
un spectacle venu d'outre Rhin, c'était dans une cabine à
Anderlecht devant le spectacle de Greta et Cynthia qui étaient accompagnées de leur berger, allemand lui aussi. L'ambiance étant
de plus en plus chaude, les protagonistes furent de moins en moins
habillés à la défaveur de leurs changements de costumes et c'est
notamment la raison qui me fit m'écarter lorsque notre poupon méchu
fit un slam (rien à voir avec grand corps chétif) sur le public.
Après un dernier morceau introduit par un joystick phallique, il
était temps de quitter ce concert orgasmique pour un deuxième qui
allait nous apporter autant de plaisir.
Après
une telle introduction, les moustachus de Deluxe ne pouvaient que
porter l'estocade et le firent avec brio (rien à voir avec big
soul). Un batteur avec le corps et la gestuelle du Cerrone des années
70 mais avec la tête de super Mario, un percussionniste grimacément
cinglé, des costumes dignes des plus grands couturiers dont la
célèbre jupe à moustache, une veste d'indien à franges, une autre
ressemblant à celle du Sergent poivre : tous les ingrédients
étaient là pour faire un grand show.
L'électro
groove énergique nous transporta jusqu'à minuit où une dernière
chorégraphie scella une soirée fort réussie. « si ça vous a plu,
revenez moustachu ! », ça m'a plu, je sais ce qu'il me reste à
faire. Après avoir chanté et dansé, je pouvais retourner à mon
weekend mousse.
La
semaine prochaine, c'est gothique et comme j'ai prévu de refaire un
weekend mousse (je profite du local tant que j'ai les clés), je
compte faire de la mousse noire. Rendez-vous le weekend prochain pour
des sacrifices de poulets (rien à voir avec le ministère amer).
Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :