dimanche 13 avril 2014

DAD + Chilldren of the sun

Hier encore j’avais vingt ans, je caressais le temps et jouais de la vie comme on joue de l’amour et je vivais la nuit sans compter sur mes jours qui fuyaient dans le temps. J’ai fait tant de projets qui sont restés en l’air, j’ai fondé tant d’espoirs qui se sont envolés que je reste perdu ne sachant où aller, les yeux cherchant le ciel, mais le cœur mis en terre.
Certes, mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est ce que j'ai fait avant hier ; samedi soir je suis allé voir un concert avec deux alcooliques acolytes. En effet, j'étais invité à célébrer les 30 ans (soit 10 de plus que moi) d'un groupe. Non, ami(e)(s) catcheur(se)(s), je ne parle pas des 30 ans de wrestlemania. Puisque c'est cette année sa 30éme édition, cela signifie qu'elle n'a que 29 ans (Ce Qu'il Fallait Démontrer en comptant sur ses petits doigts).
Néanmoins, c'est vrai qu'on aurait pu s'y croire puisque le public de catch et celui de concert de hard rock est un peu le même : des gens aux cheveux longs arborant leur adoration au dieu métal sur de superbes tee shirts, blousons, jeans, badges, pin's, pogues ou strings cloutés. Au milieu de pièces classiques tel un tee shirt de Korn ou un blouson des black rebel motorcycle trônaient quelques pièces plus rares comme un tee shirt d'Helloween ou encore une œuvre d'une rareté infinie : un des cinq tee shirts à l’effigie de Ronnie James Dio présents en France (métropole plus outre-mer). La fine fleur des connaisseurs de hard rock était donc présente et le concert pouvait commencer.
La première partie était assurée par Chilldren of the sun, j'espère que les anglophones apprécieront le jeu de mot. Ce trio allait-il nous faire frissonner ? En tout cas, il allait nous étonner. Quand on est trois sur scène, la formation forme un triangle (c'est géométrique et quand les trois sont alignés, le triangle est dit plat, ça c'est pour les gros nullos en math et ils sont nombreux). Là, l'originalité est que le bassiste se tenait derrière le guitariste chanteur, je cherche encore l'intérêt de la manœuvre (pas d'acné excessive, ni d'herpes visible, ni même une braguette cassée, je n'ai pas vérifié ce dernier point mais ça ne m'a pas sauté aux yeux et si ça avait été le cas le chanteur aurait fait barrage). Le chanteur ressemblait à un aborigène australien dégingandé à qui Jack Sparrow aurait prêté sa chemise. Musicalement, la rythmique basse-batterie n'était pas mal, on sentait tout au long des morceaux que ça pouvait monter en puissance mais ce fut tout le contraire de l'éjaculation précoce et jamais l'extase ne fut atteinte. Le chanteur maîtrisait sa guitare et voulait se transformer en Hendrix mais en ne collant pas ses solos sur la rythmique se contenta de ressembler à un autiste. De plus, je préfère éviter de parler de sa façon de chanter faux. Le public apprécia la prestation à sa juste valeur c'est à dire comme un public gothique (pour de plus amples explications, prière de lire l'article écrit il y a deux semaines).
Il était temps d'accueillir les stars de la soirée venues célébrer leur 30 ans de carrière : D-A-D !



Inutile de dire qu'il y a quelques semaines, je ne connaissais pas le groupe. D-A-D anciennement Dysneyland After Dark n'est pas un groupe de Mickey mais un groupe de hard rock danois. Une grosse inquiétude m'envahit néanmoins quand je vis sur la batterie l’inscription « Drum Limousine ». Quelle personne saine d'esprit oserait revendiquer le fait d'aimer cette région ? En fait, après quelques recherches, j'ai appris que Drum Limousine était une marque danoise de batterie, ouf ! Le groupe était composée d'un batteur efficace, d'un élégant guitariste avec un chapeau haut de forme, d'un chanteur haranguant un public acquis à sa cause et d'un quatrième membre mi-bassiste mi-chamois. Mi bassiste car il jouait sur des basses à 2 cordes et mi chamois car il passait la plupart du temps à grimper sur tout ce qui était consentant (dont la fameuse limousine). Personne ne fut déçu par le spectacle, tant musicalement que visuellement.
Outre les médiators en forme de tête de mort de taureau, les basses assurèrent le spectacle. Je conseille à tous de faire une recherche google « d-a-d bass » pour voir les œuvres d'art avec lesquelles nous avons reçu notre pitance acoustique : Deux basses en plexiglas avec lumière bleue ou rouge incorporée, une faite dans des feux arrières de Cadillac, une où la tête et la caisse était inversée (le bassiste se grattant donc la tête), une en forme de tête de mort de taureau ou encore une autre en forme de missile. Le spectacle fut complet quand celui-ci imita Pierre Bachelet dans un de ses "tubes" : marionnettiste.
Certains membres (deux) du public, envoûtés, entamèrent même une gigue pour fêter dignement le groupe. Néanmoins l'appel de l'alcool étant le plus fort, ils ratèrent quelques morceaux pour satisfaire leur soif (mais revinrent pour les 2 rappels). Nous ne pouvions rentrer sans avoir aider le groupe à souffler les bougies d'un gâteau à l’effigie d'une tête de taureau bien mérité. Celui-ci fut certainement dévorée mais comme je fais très attention à mon poids, je m'étais déjà éclipsé.

Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :


J'ai cité Pierre Bachelet ?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire