jeudi 16 octobre 2014

Triggerfinger + 7weeks

Que peut-on attendre d'un concert un mercredi soir à Cognac ? En théorie pas grand chose. Seulement voilà, je reçois depuis quelques semaines des courriers de fans me suppliant d'écrire un nouvel article. Alors, afin de ne pas les décevoir (je suis trop gentil), j'ai été écouter deux groupes qui jouaient dans la salle non loin de chez moi.
Que peut-on attendre d'un article écrit par mes soins concernant un concert ayant eu lieu un mercredi soir à Cognac ? Eh bien, vous allez me le dire après avoir lu ces quelques mots.

A peine entré dans l'antichambre de la salle de concert, je remarquai avec joie que l'ASA (Association des Sosies Anonymes) avait recruté. En effet, parmi la foule clairsemée se tenait le sosie de Stephan Eicher ; un Stephan Eicher qui aurait mangé Mimi Mathy, et un morceau de Muriel Robin. Me demandant qui avait bien pu le laisser ainsi déjeuner en paix, je m'installais dans la salle à ma place devenue habituelle tout en me disant que les membres de l'ASA prenaient relativement mal la lumière. Le reste du public s'installait lui aussi à sa place (derrière moi) ce qui me fit me sentir tel Nils Holgersson guidant un vol d'oies sauvages.

7weeks pouvait entrer en scène. Un batteur avec des dreads à l'indienne, un grand costaud chauve, avec pour seule pilosité d'imposantes pattes, aux claviers, un chanteur bassiste qui arborait la barbe d'un Billy Gibbons en début de carrière hybridée avec la fouine (le rappeur pas l'animal) et un guitariste à la coiffure et aux poils tout à fait consensuels (quel dommage). Maintenant que le point René Furterer est fait, passons à la musique.
Je compris vite que le show allait être puissant. En effet, dès les premières frappes sur les fûts de la batterie, je me retournais pour vérifier si Michel Delpech n'était pas dans la salle et que par dessus l'étang soudain il avait vu passer les oies sauvages qui s'en allaient vers le midi, la méditerranée. Je ne le vis pas (ce qui me rassura) et bientôt ce ne fut pas un chasseur mais un bombardier B29 qui lacha une bombe dans le public. (Je doute que les habitants d'hiroshima aient entendu les subtilités techniques de 7weeks le 6 aout 1945). Du rock me faisant penser parfois à Faith no more ou à Hideki Taniuchi Un son aussi lourd que les seins de Lolo Ferrari en fin de carrière (ou que cette vanne) et une très bonne technique du groupe ont ravi un public (malgré quelques passages un peu trop progressifs) heureux de prendre une fessée. Car, oui ! Un mercredi soir à Cognac, des gens ont été heureux de se faire fesser à grands coups de battoir par les lavandiers de 7weeks



Entracte, j'étais en train de faire cicatriser mes fesses (ou mes tympans) en regardant les staffs s'affairer à enlever les instruments du premier groupe pour mettre ceux du deuxième quand je me rendis compte que la batterie de Triggerfinger allait être encore plus près de moi (mon Dieu). Mais avant même que je commence à me demander s'il fallait que je m'en inquiète, Claude François surgit sur la scène ! Il se plaça derrière la batterie, grimpa dessus et haranga le public le poing levé (un fan d'Amel Bent peut-être, ah ben non, elle n'en a jamais eu). Tu as bien lu ! Claude François, le vrai, l'unique n'était donc pas mort et est simplement revenu à ses premières amours : la batterie. Merci à lui d'ailleurs d'avoir arrêté de chanter. Il était accompagné de Georges Clooney au chant et à la guitare ainsi que de Telly Savalas à la basse. Ce dernier avait troqué son éternelle sucette contre une tasse de café et une cafetière, "what else ?", avec lesquelles il entra sur scène. Ayant écouté un morceau de Triggerfinger avant de venir, je m'attendais à du Terrorvision avec la voix de Michael Hutchence et ça, ça aurait eu de la gueule. Eh bien, il n'en fut rien puisque Georges n'eu cette voix que sur un morceau, tout comme la musique, qui ne me rappela Terrorvision que sur ce même morceau. Alors, ai-je été déçu ? Pas du tout ! En effet, le groupe distilla un show pêchu inspiré par les trente années de rock précédant le 21ème siècle avec des élans nirvanesque ou ledzeppelinesque. Quelques passages progressifs mieux maîtrisés que le premier groupe et des efforts salutaires pour parler en Français comblèrent le public. Je pouvais rentrer chez moi, satisfait de ce concert de rentrée (j'ai en effet calé mon planning sur celui des étudiants de fac d'histoire qui n'auront pas plus de travail que moi dans leur spécialité à la sortie de leurs études). Au moment où je rentrai dans ma voiture, j'entendis une voix me disant qu'elle n'avait pas d'autre ami comme moi, oh non non non et je me demandai combien de temps, combien de temps j'allais encore entendre cette voix.



Bon ben, ami lecteur, quand tu auras tout écouté, tu pourras aller te coucher :


Bon ben voilà, plus de place pour Claude François....

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