samedi 27 août 2016

Michael Jones

Un groupe de fans, étant très inquiet du fait qu'il ne voyait plus de nouveaux articles depuis plusieurs semaines sur mon blog, m'a contacté en m’implorant de couvrir le festival de Langon. Mes fans faisant partie de l'élite intellectuelle mondiale, j'ai accepté cette invitation sans trop savoir à quoi m'attendre. Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris que le festival en question était en fait une foire aux vins et aux fromages. N'écoutant que mon courage, j'avalais quelques centaines de kilomètres avant de faire de même avec quelques verres de vin et quelques morceaux de fromage. Ces dégustations terminées, je pouvais m'installer à la table d'un restaurant ambulant, entouré de ces admirateurs, afin de déguster un confit de canard un peu trop cuit et un vin un peu trop mauvais. 
C'est au milieu du repas que le concert débuta. Michael Jones (rien à voir avec Jackson ou Elton) accompagné de quelques musiciens entra sur scène. Trop occupé à dépiauter mon canard (très bon malgré le surplus de cuisson) et à ne pas gaspiller le vin (pas terrible malgré les personnes délicieuses qui m'accompagnaient), je n'écoutais que d'une oreille très distraite le début du récital. Je trouvais celui-ci plus du niveau du vin que de celui du canard.
Dans le restaurant, néanmoins un jeune enfant de deux ans semblait apprécier le spectacle. Le petit Gabroche (préservons son anonymat) dansait comme s'il était à un concert de Slipknot (pour ceux qui ne connaissent pas, ses parents notamment, c'est de la musique qui bouge un petit peu...). Ma voisine de table, quant à elle, dégustait son vin à l'aide d'une paille comme si elle était sur une plage d'Hawaï en train de siroter un mojito, offrant un spectacle plus surprenant que ce qu'il se passait sur scène un peu plus loin. En effet, Michael était en train de faire quelques reprises assez pauvres dont « Walking in Memphis ». J'aurais presque préféré entendre la reprise de « Sweet dreams » chantée par Sylvie Vartan. Mais il sait faire rêver son public le bougre. En effet, à un moment il a annoncé un « truc magique jamais fait » devant les « oh » et les yeux écarquillés du public. Et que croyez vous qu'il arriva ? Il changea l'eau en Cognac ? Il fit se lever le soleil en pleine nuit ? Il réussit une reprise correcte ? Non ! Non ! Et non ! Il changea de guitare..... C'est qu'il est drôle le Michael ! d'ailleurs il a fait quelques blagues et il en a bien ri, d'un rire aussi pourri que ses blagues de surcroît. 
Mon dessert étant avalé, je décidai de me rapprocher un peu de la scène pour voir si le spectacle allait s'améliorer. Le décor plutôt sommaire était uniquement composé d'un drapeau gallois, quant au show à proprement parler, il y a bien un mec bourré qui est monté sur scène et qui a été viré au bout de deux bonnes minutes mais je pense que ce n'était pas prévu au programme : pas grand chose à voir donc avec les tournées aux cotés de Jean-Jacques Goldman. Michael de son coté fit un « pump it up » sur « Il suffira d'un signe » puis enchaîna avec un gros medley dédié à Jean-Jacques avant de faire un hommage à Kad Merad avec un Jean-Michel Avou. Les musiciens étaient plutôt bons et jouaient proprement. Le chant quant à lui n'était curieusement pas totalement assuré par Michael Jones mais partagé avec deux de ses musiciens et honnêtement que ce soit n'importe lequel des trois qui chante, il n'y avait rien de transcendant de ce coté là. Toute la seconde partie étant consacrée à des reprises de Jean-Jacques Goldman, une partie du public se précipita vers la scène alors que le concert était déjà plus qu'à moitié commencé : Peut-être pensait-elle que Jean-Jacques allait intervenir en guest.... Au lieu de ça, Michael fit monter sur scène l'intégralité de sa petite famille : ses filles, gendres, neveux, nièces, beaux frères, Tom, Norah, Tommy Lee, Quincy, Grace, Marion, Indiana mais toujours pas Elton. Malgré le niveau des musiciens, vous l'aurez compris, on se serait crû à une kermesse ou à la fête de la musique de Saint Jean d'Angely. Michael nous gratifia tout de même d'un nouveau morceau allègrement pompé sur « rockollection » en ne reprenant que des extraits de chansons de son mentor que j'aurai bientôt plus souvent cité que lui dans cet article.... Le public langonnais certainement moins difficile que moi était plutôt heureux de la prestation, à en juger par le sourire affiché par le sosie d'Eddie Barclay, par les danses effectuées par un couple de personnes âgées visiblement toujours verts, ou par trois dames elles aussi d'un âge certain qui cherchaient le meilleur endroit pour pouvoir voir Michael après le concert. De mon côté, même si le concert en lui-même n'allait pas me laisser un souvenir impérissable, je ne regrettais en rien ce moment puisqu'il m'avait permis de passer un doux moment auprès de certains de mes fans.


Remarquez bien que pour rester dans la thématique du concert, j'ai choisi un morceau où Michael Jones ne chante pas...

Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :




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