Vous l’attendiez… ou pas
Vous le lirez… ou pas
En tout cas le voilà, le compte rendu
du concert de samedi soir.
C’est bizarre parfois les impressions
de déjà-vu. En effet, j’ai le sentiment d’avoir déjà écrit
ces mots mais ce n’est pas bien grave, nous disserterons sur ce
sujet une autre fois et allons nous consacrer au concert d’hier
soir.
Le point météo : Il a plu toute
la journée à Cognac, donc en toute logique, je me suis dit que les
cognaçais allaient rester chez eux pour regarder la télévision et
surtout leur nombril. C’était sans compter sur la suffisance
cognaçaise qui a fait croire à la population locale que la pluie
n’oserait pas tomber sur sa tête délicate.
L’arrivée : Afin d’être
moins stressé que la semaine dernière, j’avais décidé d’arriver
plus tôt. Bien m’en a pris puisque le nombre de voitures aux
alentours de la salle de concert était supérieur à la semaine
dernière. Pour information je me suis garé environ 30 mètres plus
loin que la semaine dernière... La pluie, n’ayant que faire de la
suffisance cognaçaise, décida de ne pas s’arrêter de tomber et
poussa le public à entrer dans la salle. Je fis de même une fois
bon billet acheté pour retrouver une moquette qui ne s’est pas
embelli en une semaine (elle collait juste un petit peu plus). Le
sosie du sosie de Patrick Bruel était là, la fête pouvait
commencer. Une précision s’impose, le sosie du sosie de Patrick
Bruel est en fait le sosie du sosie du Patrick Bruel en fin de
carrière, celui de dans 3 ans et demi donc. Manifestement le public
a bien changé en une semaine, il a pris un demi-siècle d’un coup,
j’avoue que ça fait peur, j’avais l’impression d’être à un
concert de Frank Michaël ou de Frédéric François (je remarque
d’ailleurs que les chanteurs pour vieux ont un nom en forme de
prénom). J’en ai donc profité pour étudier un sujet que je
connais peu : le Vieux. Le Vieux a un physique étrange, il a
souvent les cheveux longs souvent blancs, des poils longs qu’il
aime tortiller au rythme de la musique et parfois quelques piercings
(et parait-il quelques anneaux péniens mais je n’ai pas pu le
vérifier). Plus surprenant encore que le Vieux, sa femelle : La
Vieille. La caractéristique la plus stupéfiante chez celle-ci est
la couleur de ses cheveux. Il y a manifestement quelque chose sous
cet aspect capillaire hors du commun. Pourquoi une femelle
arbore-t-elle des couleurs que l’on ne retrouve pas dans la
nature ? J’ai tout d’abord pensé que c’était pour
attirer son mâle en vu d’un coït sauvage. Pensant à ça, je fis
un tour de la salle du regard et l’effroi s’empara de moi,
j’allais assister à une partouze de vieux. J’eus un haut le cœur
et au moment où je m’apprêtais à vomir, je remarquai que tout le
monde était habillé. Je m’étais trompé. Il ne pouvait donc n’y
avoir qu’une raison à cette caractéristique capillaire si
particulière. Pourquoi les animaux se parent-ils de couleurs si
voyantes dans la nature si ce n’est à des fins reproductives ?
Eh bien je vais vous livrer ce secret si bien gardé : pour ne
pas se faire manger par les prédateurs. Alors je vous entends de là
me dire que le cannibalisme est en voie d’extinction sur Cognac
voire même dans le monde, mais vous n’y êtes pas du tout, la
Vieille est plus subtile ! Si la Vieille arbore des couleurs si
particulières telles que mauve, violet, blond acajou, choucroute au
chocolat ou rhubarbe cassoulet, c’est en fait pour faire fuir les
mâles pour ne pas se faire bouffer ce à quoi vous pensez. Je
méditais sur cette découverte quand le « chauffeur de
salle », dont je reparlerai bientôt, annonça que trois de
leurs voitures étaient garées devant un portail d’usine. En plus
d’avoir des rites étranges, Le Vieux est indiscipliné. Mais je
sens que je m’égare, je reprendrai mon étude du Vieux une autre
fois. Une fois les soucis de parking réglés la salle pouvait
s’éteindre.
Le chanteur : Pas de première
partie cette fois-ci, en effet la vieillesse cognaçaise n’a pas de
temps à perdre avec un groupe qui pourrait s’avérer intéressant,
de plus elle doit se coucher tôt. Petite erreur de l’organisateur
qui aurait certainement mieux rentabilisé sa soirée en vendant des
soupes plutôt que des bières. 30 secondes avant le début du
concert, le « chauffeur de salle » a excité un peu le
public, heu en fait non. Il faut dire qu’il avait un petit côté
Jean-Pierre Descombes, la pêche en moins avec des lunettes et un
blouson en cuir, alors c’est sur qu’il a eu du mal a secouer
l’auditoire mais le chanteur du jour allait le faire pour lui. Une
semaine après les bouchers de Soulfly, c’était au tour d’un
bluesman au look de charcutier d’entrer en scène : Popa
Chubby. Rien qu’à le voir, on pouvait se douter que le concert
n’était pas sponsorisé pas Weight Watchers ; un quintal et
demi de barbaque, tellement énergique ou maladroit qu’il a fait
tomber son micro sur un solo. Apparemment c’était un peu la marque
de fabrique puisque le batteur nous a gratifié d’un superbe lâché
de baguette lui aussi en plein solo. Mais mis à part ces détails et
les larsens, il a bien géré le Popa. Quelques reprises dont Hendrix
et un halleluja de Léonard Cohen (et non pas de Jeff Buckley comme
le croient 98,89 % du public présent) repris par la salle en délire.
En fait une seule personne était en délire, elle se secouait dans
tous les sens. Après étude, je pense qu’elle est arrivée avec
une semaine de retard au concert de Soulfly. Grosse différence entre
un concert de blues et un concert de métal, le mouvement de tête ;
là où pendant un concert de métal le métalleux bouge la tête
d’arrière en avant, le blueseux, lui, bouge la tête de droite à
gauche. Je n’ai pas encore trouvé de raison à ça mais l’enquête
reste ouverte. D’ailleurs, c’est particulièrement agaçant de
voir des gens se dandiner de droite à gauche devant soi et ainsi
passer son temps à ne voir par intermittences que des bouts de Popa
(heureusement qu’il est imposant le poulet !). Dernier détail,
le cas de la dame qui se secouait devant moi : celle-ci ne
bougeait pas de façon épileptique comme vu plus tôt, mais comme si
quelqu’un lui avait introduit une termitière dans l’anus. En
plus de me couper la vue, elle passait son temps à renvoyer ses
cheveux en arrière (et donc sur moi). Je me devais de trouver une
solution intelligente pour stopper cette situation sans pour autant
faire d’esclandre au milieu du concert. Je me décidai donc à lui
offrir un shampoing au napalm. N’en n’ayant pas sur moi, je
dégainais mon iPhone 8 afin de m’approvisionner. Après avoir fait
translater le slide et ouvert le clapet holographique (oui, il est
comme ça l’iPhone 8, je connais des gens chez Apple et ils m’ont
demandé de le tester mais il ne faut pas que j’en dise trop, c’est
top secret), je me rendais compte que le napalm n’était pas en
vente libre. Je décidai alors de changer de stratégie. A chaque
applaudissement, je pris un malin plaisir à faire claquer mes mains
juste à côté de ses tympans. Cette tactique s’avéra payante
puisque ma nouvelle amie se décala sur la droite (ce qui ne
m’empêcha pas de continuer à applaudir dans ses oreilles, il n’y
a pas de petits plaisirs). Le concert pouvait s’achever après une
heure et demi de virtuosité guitaristique, non sans qu’une
deuxième demi célébrité fasse son entrée dans le public. En
effet, quelle ne fut pas ma surprise que de voir le cousin de
Passe-Partout (j’ignore son nom exact, Passe-Nulle-Part, ou
Passe-Moi-Le-Sel peut-être) tenter de voir la scène depuis le
« 10ème rang » ! Entre les infirmes en béquilles à
15 cm d’un pogo et quelqu’un d’1 m 38 essayant de voir une
scène derrière un mur de gens, je me dis que le Cognaçais était
désespérément optimiste et décidai qu’il était temps de
rentrer chez moi.
Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :
Je n'ai pas trouvé de vidéo de Frank Michaël ou de Frédéric François (il faut dire que je n'ai pas cherché)
Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :
Je n'ai pas trouvé de vidéo de Frank Michaël ou de Frédéric François (il faut dire que je n'ai pas cherché)
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