Comme vous l'avez déjà remarqué, il fait chaud. J'ai donc décidé d'alléger mon entraînement de maintien de forme. En effet, je me contente en ce moment de mes 15 km de course quotidienne et de quelques séries d'abdos. De ce fait, j'ai un peu de temps libre pour vous parler du dernier concert que j'ai été voir. Je ne vous cache pas que j'avais prévu de traiter le concert de Lenny comme je l'avais fait pour Moriarty et pour Tricky, c'est à dire, ne rien écrire du tout. Mais j'ai remarqué que lorsque je pianotais sur mon clavier d'ordinateur, je ne ressentais plus la moiteur sur mon corps délicat. Et j'en suis sûr, quand vous lirez ceci, vous non plus n'aurez plus cette désagréable sensation de raie qui suinte. De plus pour ceux qui sont en vacances et qui lisent sur la plage, ils pourront lire quelque chose d'un niveau quasi équivalent à ce qu'ils avaient prévu de lire, mais à moindre frais (ne me remerciez pas). Et en plus, peut-être qu'il y aura dans ce qui suit plus de sexe que dans cinquante nuances de Grey (j'aime appâter mes lectrices).
Comme le disait Jean Marie Proslier : « bon vivant rime avec prévoyant (oui je sais, j'ai déjà mis cette citation dans un article précédent, mais je fais ce que je veux). Je suis donc parti tôt de chez moi mais je crus que le concert était sponsorisé par Rocco Siffredi (non pas de lien youtube) quand je vis la longueur de la file d'attente. Une fois entré, je pris place non loin de la scène et me préparai à 2h30 d'attente. Bien sûr, j'aurais pu aller écouter les concerts de la première partie, mais en faisant cela, j'aurais été à 300 mètres de Lenny. En effet, les premières parties ne jouant pas sur la même scène que la tête d'affiche, plusieurs alternatives sont possibles pour les festivaliers. Si ils veulent être bien placés pour le concert de Lenny, ils doivent arriver tôt et s'installer directement (pas de 1ère partie pour eux). Ceux qui arrivent plus tard viennent pour Lenny et s'installent donc dès leur arrivée derrière ceux qui sont déjà là (cqfd). Quant à ceux qui étaient intéressés par les 1ères parties et qui sont donc arrivés tôt, ils se ravisent vite en voyant le monde s'installer devant la scène principale. Vu le tarif de la place, il faut être un peu déficient intellectuellement pour ne voir que les 1ères parties... Celles-ci ont donc joué devant leur famille (dans le meilleur des cas) et devant les gens de passage qui souhaitaient s'hydrater. En attendant le début du concert j'ai eu le temps de me rendre compte que je m'étais installé dans une espèce de carré VIP (logique). En effet, j'étais notamment entouré du champion du monde d'alpinisme (qui commentait tous les gestes du technicien en charge du réglage des lumières) et de la fille qui a la vie la plus folle de la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes-Middle West-Ruhr-Patagonie. En effet, elle a vu Lenny le 2 décembre et là, c'était le 2 juillet, bref un truc complètement dingue apparemment. Cette jeune femme, certainement une infirmière ou en tout cas travaillant dans le milieu médical, fera un cœur avec ses mains à Lenny ; pas un cœur, comme on le voit sur les cartes à jouer par exemple, non un cœur comme celui que la plupart des gens portent au plus haut des entrailles et d'où la vie s'égoutte au moindre mouvement, un cœur avec une forme patatoïdale tout à fait quelconque, qu'elle a parfaitement imité. A noter aussi quelques jeunes futures comédiennes qui ont tenté d’échafauder divers scenarii pour retrouver leurs amis quelques mètres devant elles. D'ailleurs devant moi s'étaient positionnés quelques collégiens qui par leur petite taille n''allaient pas me gêner pour apprécier le spectacle. J'apprends à l'instant que c'était en fait des lycéens mais le niveau intellectuel a tellement baissé ces dernières années que je ne m'en suis pas rendu compte. Mais laissons le public (avant d'y revenir) et passons à Lenny ! (Pour ceux qui n'auraient pas saisi, je parle de Lenny Kravitz, un de mes Lenny préféré avec Lenny Bar).
Les premières notes retentirent dans la chaleur de la nuit chère à Sandra. C'est à ce moment précis qu'une dame devant moi fit passer un petit sachet aux gens derrière elle (dont moi, pour ceux qui ne visualiseraient pas la scène) précisant de faire passer à ceux qui en voulaient. Quelques paires d'yeux s'écarquillèrent alors avec excitation en se demandant : « exta ? Buvard ? Coke ?... » Désécarquillement des yeux et déception quand ils s'aperçurent que ce n'était que bouchons d'oreilles. Quelques instants plus tard, c'est l'organisation qui fit montre de bienveillance en distribuant des bouteilles d'eau. Celles-ci passèrent ainsi de main en main et de bouche en bouche avec parfois un soupçon d'inquiétude et même de dégoût.... mais il ne faut pas dire « Femme fontaine, je ne boirai pas de ton eau ! ». Sur scène, Lenny arborait un ensemble en jean et une écharpe camouflage (peu efficace puisque je l'ai vue) afin de protéger sa gorge. En effet, légèrement malade, celui-ci ne pu pousser sa voix comme il l'aurait voulu mais assura tout de même une prestation vocale maîtrisée. Il était accompagné d'une bassiste ressemblant à un bonze en boubou qui jouait avec le détachement d'un moine tibétain. La batteuse, qui n'était pas une moissonneuse, récolta un rire de la part de Lenny après avoir raté un final sur un morceau (la seule erreur d'une organisation scénique parfaitement huilée). Le guitariste ayant le même coiffeur que Tahiti Bob et David Luiz se devait de rester dans la thématique de la solitude (Tahiti Bob est le méchant des Simpson et est donc seul contre le monde quant à David Luiz, il laisse les attaquants adverses seuls ainsi que sa défense...) et effectua donc quelques solos bien sentis. Trois saxophonistes et trompettistes rajoutaient de la couleur à l'ensemble. Il y avait juste assez de cuivre pour attirer tous les voleurs de métaux de la région précédemment citée. Quant aux choristes, à qui je dédie cet article, elles ont imprégné la soirée de sensualité par leurs chorégraphies, qui si je puis dire, sentaient le sexe (c'est une métaphore, je n'étais pas assez près de la scène pour m'en rendre compte olfactivement parlant). Je profitais pleinement du spectacle offert notamment par ces trois naïades (au sens commun, pas de femme fontaine ici, enfin je n'en sais rien, je ne les connais pas assez) quand quelques femelles, certainement excitées par la moiteur de ma peau et par la tension sexuelle de plus en plus présente entre elles et moi, entreprirent de pomper mon précieux fluide... Satanées moustiques ! Et Lenny, dans tout ça ? Il a pu apprécier le niveau d'Anglais des spectateurs, notamment quand il a demandé au public de reprendre « Let love rules » qui est d'abord devenu « ouaaaaaaiiiiiiiiisssssss » et quand au bout de sept fois, les bilingues ont compris, ils ont enfin chanté « Lé gla glou ». Mais il n'est pas rancunier le Lenny, il a fait le show, un câlin à une spectatrice, et se prit même pour Moïse marchant dans les marécages du Delta de la Mer Rouge (ou ouvrant de ses bras ladite Mer, selon la dévotion de l'historien théologien) en traversant le public. Car c'est un bon gars, il met ses musiciens en valeur, il assure, il joue les morceaux que le public est venu entendre (et pas ceux de son dernier album dont il pourrait faire la promo), c'est vrai que du coup ça lui permet d'avoir un show bien rodé, le même qu'il y a cinq ans certainement (voire plus) mais il vaut mieux avoir un show bien lubrifié et faire plaisir au gens que de faire un show pourri en ne faisant plaisir à personne. Alors Lenny (et tes girls), comme le disait Valérie, « Merci pour ce moment ! »
Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :
Bel article.
RépondreSupprimerPour information, la bassiste de Lenny a tourné en 2002 avec Bowie et chanté avec lui à Taratata. Pour le reste Bravo !!!
John Hard
Cher Monsieur Hard,
SupprimerJe vois que j'ai affaire à un fin connaisseur, aussi votre visite emplit mon cœur d’allégresse (non non, ce n'est pas trop).
J'espère que vous lirez les autres articles et que vous y éprouverez autant de plaisir.
Merci pour votre visite et à bientôt !