La vie réservant bien assez de mauvaises surprises, j'ai décidé en fin d'année dernière dans un élan de bonté, de ne pas écrire d'article sur le dernier concert que j'avais été écouter afin de ne peiner personne. Il faut dire que je n'attendais rien de ce concert et c'est à peu près ce que j'en ai obtenu. Le premier groupe (était-ce la première partie du deuxième groupe ou est-ce que le deuxième groupe était la deuxième partie du premier ? Je ne philosopherai pas sur ce sujet) avait fait un effort vestimentaire certain : pantalon noir et chemise marron. Mais un peu comme à la fête de l'école maternelle de Prigonrieux de 1978 (big up à Madame Claquin) et comme certainement à tous les spectacles de fin d'année, les musiciens, tels les parents qui ont vaguement écouté les consignes de l'institutrice au moment d'acheter les vêtements des enfants, ne se sont pas consultés et même si l'idée générale était respectée, les protagonistes portaient des habits très vaguement identiques mais trop proches pour qu'on ne s'aperçoive pas que ceux ci bien que voulant arborer un parfait professionnalisme, affichaient en fait les affres de l'échec.
Aparté : Si vous avez pu lire cette phrase sans reprendre votre souffle, vous pouvez annuler votre rendez-vous chez votre pneumologue et/ou arrêter votre traitement contre l'asthme.
Musicalement, c'était propre. Le public a eu droit à un plagia de Led Zeppelin et à un guitariste fan de David Gilmour mais il manquait l'âme et la sueur. J'ai déjà dû l'écrire mais la musique c'est comme l'amour, quand c'est trop propre, on s'ennuie. Je repartis donc me désaltérer en attendant le 2ème groupe. Celui-ci se mit en place sous les yeux déjà conquis d'un public certainement composé des amis et des familles des membres du groupe. De mon côté, au bout de trois morceaux et du « fameux » reggae banana, je remerciai Bacchus et Lavoisier pour les effets d'habitude indésirables dus à l'absorption de liquide et qui là, me donnai une excuse pour m'éclipser (tel l'astre solaire derrière une lune insipide). A la sortie des toilettes, j'abrégeai mes souffrances en m'offrant un breuvage houblonné plutôt que de retourner écouter le groupe.
Alors vous comprendrez bien que je n'écrirai pas un mot sur ce concert !
Je vais en revanche brièvement vous conter le premier concert de l'année que j'ai été écouter. La première partie était assurée par Flesh Roxon. Ce nom m'a fait pensé à un clonage entre un nom de super héro et une marque de débouche toilettes. Dès les premières notes, je remarquai que leur nom leur allait très bien. Le chanteur dégageait en effet une impression d'extrême puissance, tant physique que vocale. Le genre de personne que l'on approuve même quand on n'est pas d'accord. Vous l'aurez compris, ces Finlandais ressemblaient plus à des père fouettard qu'à des père Noël. Sans maîtrise la puissance n'est rien, mais quand elle est là et elle y était, la puissance est tout. Les morceaux énergiques s'enchaînaient et nous eûmes même droit à une surprenante reprise de l'unique tube d'Haddaway. Le sosie officiel d'Angela Merkel appréciait le show. En effet elle a gigoté pendant tout le concert, un peu comme le lapin de la publicité Duracel si il avait été sous speed. Je remarquai qu'elle ne bougeait pas au rythme de la musique et émis une hypothèse ; peut-être s'était-elle équipée de son vibromasseur et n'ayant pas de pile, elle s'était rabattue sur le secteur. Un défaut technique aurait fait qu'une phase de 220 V aurait touché une muqueuse. Je décidai d'enquêter (l'adjudant Gerber n'étant plus disponible). Ne trouvant nulle trace de rallonge électrique, je conclus qu'elle n'avait juste aucun sens du rythme. Le métal de Flesh Roxon était rapide et presque toujours précis et même si je trouvais que le son était un peu trop psycho-billy, cette première partie était idéale pour lancer le dragster Therapy ? (pour les très rares personnes qui ne le sauraient pas, le point d'interrogation fait partie du nom du groupe).
Le trio Irlandais entrait sur scène avec une bonne humeur contagieuse malgré la rudesse de ses textes. Les mélodies au cœur du bruit faisaient danser et chanter un public connaisseur. (petite précision : étant au premier rang, je ne sais pas vraiment si derrière moi les gens chantaient et dansaient...). Alors que pendant l'entracte, pensant à mon futur article, je m'étais dit que pour une fois, je ne parlerai pas des frasques de quelques personnes ayant abusé d'éthanol, il n'en sera en fait rien puisque l'effet du vin sur un autochtone le transforma en une espèce de chaman. Pris d'une transe hypnotique, il semblait à la fois communiquer avec les esprits des morts dans les bizarreries de l'espace (peut-être même implorait-il la terre le vent et le feu), remercier les dieux du métal pour cet excellent concert et faire une démonstration de kung-fu : Le Noureev du métal.
Therapy ? qui ne se consacre qu 'à l'essentiel poursuivit son set parfait et fit son rappel sans sortir de scène. Le public comblé pouvait alors remercier le groupe et prendre un dernier verre comme on fume une cigarette après un orgasme. Si Lemmy avait été là, il aurait adoré, mais « ils ont tué Lemmy les enfoirés ! ». Je rentrai chez moi convaincu que la vie peut être une merveilleuse vie et que le point d'interrogation devait devenir exclamation.
Grand jeu concours sans obligation d'achat : la première personne qui retrouve tous les hommages aux personnes disparues récemment dissimulés dans cet article gagne le droit de m'inviter à l'apéro !
Bonne chance à toutes et à tous !
Le concours étant terminé, vous trouverez les réponses dans les liens hypertextes.
Pour les plus curieux, voici des vidéos des deux références citées :
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