lundi 31 mars 2014

Soror Dolorosa + soirée gothique

05h00, je viens de finir mon article et je retourne donc au « local » pour la dernière ligne droite de la grande semaine mousse (qui se finit donc en mousse noire, comme prévu).
Il y a 7 heures, j'ai laissé mes acolytes pour aller me préparer pour ce concert qui s’annonçait chaud en noirceur. Je me suis donc vêtu de noir de la tête aux pieds, seuls mes yeux affichaient un rouge sanglant (à cause d'une allergie due à la lessive ou au colorant noir utilisés pour la soirée mousse...).
Une fois sur place, à peine garé, un sourire illumina mon visage. En effet, la première personne aperçue était typiquement habillée selon les préjugés gothiques (longue tunique noire), le bestiaire s'annonçait déjà, j'aurai de la matière pour écrire un article. Je retirai vite ce sourire de peur d'être servi en sacrifice à quelques succubes (le gothique ne sourit pas).
Mais au fur et à mesure de mes pas, et encore plus une fois à l'intérieur, je dus me rendre à l'évidence ; il y avait plus de personnes âgées que de jeunes. Il y avait bien quelques tee-shirts noirs de groupes de hard, mais la plupart des gens étaient habillés normalement, en noir certes, mais normalement. Un peu déçu, je regardai donc autour de moi afin d'apercevoir quelques vedettes locales, seraient-elles au rendez-vous ? Pas vraiment. En effet le sosie de Patrick Bruel étant aux abonnés absents en ce début d'année de concert, les 3 grandes stars de la soirée furent le sosie de Léo de « that's 70's show » , le fils que Michel Polnareff a eu avec Mafalda (il a absolument tout du père mais a gardé la coupe de cheveux de sa mère...dommage) et le fils de Robert Smith, pas celui des années 80, mais bien celui d'aujourd'hui qui est gonflé par l’alcool. Je me remémorai alors la dernière fois que j'avais vu un groupe jouer du "the cure" ainsi que les paroles de Robert à propos de son groupe : "individuellement nous ne sommes pas des super musiciens mais quand on joue ensemble on déchire notre mère" (c'est pas la traduction exacte mais le sens est là). Et donc je me souvins de ce jeune groupe qui n'avait manifestement retenu que la première partie de cette phrase en espérant que ceux de ce soir seraient d'un meilleur niveau. 

Le programme était le suivant : Siamese Mix (DJ set) en introduction, les trois groupes prévus avec un quatrième qui jouait avant chacun des trois groupes puis Tony Darker (DJ set) en conclusion. 

Je suis volontairement arrivé en retard parce qu'écouter des disques, je peux le faire chez moi, donc je vois pas bien l'intérêt du projet, enfin si, d'après la présentation du concert, le but était de faire danser les gens. N'étant pas arrivé assez tard, j'ai pu assister au set. La musique était sympa (genre the cure sous speed), quant aux gens, ils dansaient ! Oui tout à fait ! mais comme des gothiques, ils dansaient en ne bougeant ni les jambes, ni les bras, ni les oreilles, ils dansaient mais dans leur tête... 

Ensuite arriva Eydolon, un groupe qui fait du beat box et qui chante en occitan. Le rapport avec la thématique de la soirée ? Ben je cherche encore.... même si le chanteur se définit comme gothique, j'ai pas bien remarqué en quoi il l'était. Côté musique, c'était correct, la performance est pas mal puisque le chanteur enregistre ses instruments en beat box puis chante ou joue avec des instruments traditionnels par dessus accompagné d'un saxophoniste. A part ça, les blagues entre les chansons, c'est pas une mauvaise idée mais pour que ce soit intéressant, il faudrait qu'elles soient drôles. Quant aux reprises, elles étaient pires que les blagues.





The Breath of Life fit son entrée sur scène. Je remarquai vite que la plupart des personnes âgées que j'avais vu en arrivant, c'était eux. Ce groupe belge faisant de la pop dark était annoncé comme mené par la belle Isabelle Dekeyser. Et je confirme elle était belle. Un léger détail cependant, trois mots ont été oubliés dans l'article concernant le groupe. Il fallait lire : elle était belle pour son âge. En effet, à son arrivée, j'ai cru qu'elle était enceinte mais quand je l'ai vu de plus près, j'ai compris qu'elle était ménopausée depuis longtemps. Je pense que les musiciens avaient oublié leur sonotones car ce sont eux qui ont joué le plus fort de la soirée (j'ai même surpris mes cheveux en train de lutter pour ne pas être emportés par les déflagrations des enceintes). La prestation était plutôt sympa, plus pop que dark mais sympa. Aucun membre du groupe n'ayant eu de crise cardiaque, nous pouvions passer au prochain groupe.






Opéra Multi Steel commença mal son concert ; le grand show son et lumière ne fonctionnait pas (en fait, un fichier vidéo projeté derrière le groupe). Le premier morceau était plus gothique que tout ce qui était passé jusqu'à présent (bon c'est sûr c'était pas compliqué) et une mise en scène élaborée l'accompagna. En effet, la chanteuse habillée en robe de bure noire (ne pas lire ces deux mots trop vite) arriva avec ce que je croyais être un panier à salade rempli de lucioles mais en fait c'était des fausses bougies chauffes plats qu'elle distribua au public. Ceci fait, une espèce de messe pouvait commencer. Le logo du groupe est travaillé mais à part ça, je ne m'explique pas comment un groupe fondé depuis 1982, ressemble tant à un groupe amateur en train de débuter.... la chanteuse s’emmêlant dans les câbles n'est qu'un exemple frappant. La communion de la semaine passée ressemblait ici à un enterrement et même le groupe semblait s'ennuyer, alors c'est du gothique mais quand même.....





Il était enfin temps d'accueillir le groupe pour lequel j'étais venu : Soror Dolorosa
Les mélodies post punk (plus que cold wave car jouées en public) ont entraîné les gens dans une liesse libératrice en même temps que la bouteille de cognac accompagnait le chanteur dans un état d'ébriété. A noter que le bassiste du groupe n'était autre que Léo. Le groupe a fait le métier, il a joué la plupart de mes morceaux préférés et je pense que je suis le mec qui a le plus bougé (le mâle gothique ne bouge pas en fait). Quelques filles ont dansé aussi. Ce que je trouve étonnant c'est que quelque soit le rythme et la violence du morceau, elles dansent de la même façon, elles ondulent (la femelle gothique est romantique et danse en ondulant comme une feuille dans le vent). 

Une fois le concert fini, je pouvais rentrer chez moi, en zappant le dernier set pour la même raison que j'étais arrivé en retard au premier, me servir un zombi et écrire cet article qui s'annonçait moins inintéressant que celui de la semaine dernière en regrettant que le seul sacrifice de cette soirée gothique ait été mon début de soirée (rien à voir avec les terroristes musicaux).....




Pour les plus curieux, voici une vidéo de la seule référence citée :



....et non, pas de vidéo de Début de soirée.



mardi 25 mars 2014

Deluxe + Dirty Honkers

Vendredi, alors que le weekend mousse battait son plein, je reçus un message me suppliant de venir à un concert le lendemain.


Après une brève hésitation, je me dis que 500 personnes ou 499 c'était un peu pareil et que personne ne s'apercevrait de mes quelques minutes d'absence. De plus, je pensais bien retrouver le « local » dans le même état qu'à mon départ.

Samedi donc, je rejoignis une troupe bigarrée avec laquelle je pris une légère collation, puis je guidai celle-ci vers la salle de concert telle Dorothée dans le magicien d'Oz.

Une fois sur place, je laissai mes nouveaux compagnons pour prendre une place de choix ; la mienne, la meilleure quoi.

Le premier groupe était un trio en survêtements flashy emmené par un rouquin trapu, coupé court mis à part sa houppette ondulée. Celui-ci avait pour instrument au début du concert une wiimote et son nunchuck. A sa gauche, une chanteuse saxophoniste à couettes et joueuse de manette de playstation et à sa droite, le sosie de Dino (de Shirley et Dino), lui aussi saxophoniste mais aussi joueur de tapis de dance de jeux vidéo.

Je compris vite que ça allait être "spécial" et haut en couleur. Ce trio allemand, Dirty Honkers distilla une électro spectaculaire et convia même le public à une séance d'aérobic, juste énorme. La dernière fois que j'ai eu autant d'émotion devant un spectacle venu d'outre Rhin, c'était dans une cabine à Anderlecht devant le spectacle de Greta et Cynthia qui étaient accompagnées de leur berger, allemand lui aussi.
L'ambiance étant de plus en plus chaude, les protagonistes furent de moins en moins habillés à la défaveur de leurs changements de costumes et c'est notamment la raison qui me fit m'écarter lorsque notre poupon méchu fit un slam (rien à voir avec grand corps chétif) sur le public. Après un dernier morceau introduit par un joystick phallique, il était temps de quitter ce concert orgasmique pour un deuxième qui allait nous apporter autant de plaisir.




Après une telle introduction, les moustachus de Deluxe ne pouvaient que porter l'estocade et le firent avec brio (rien à voir avec big soul). Un batteur avec le corps et la gestuelle du Cerrone des années 70 mais avec la tête de super Mario, un percussionniste grimacément cinglé, des costumes dignes des plus grands couturiers dont la célèbre jupe à moustache, une veste d'indien à franges, une autre ressemblant à celle du Sergent poivre : tous les ingrédients étaient là pour faire un grand show.


L'électro groove énergique nous transporta jusqu'à minuit où une dernière chorégraphie scella une soirée fort réussie. « si ça vous a plu, revenez moustachu ! », ça m'a plu, je sais ce qu'il me reste à faire. Après avoir chanté et dansé, je pouvais retourner à mon weekend mousse.

La semaine prochaine, c'est gothique et comme j'ai prévu de refaire un weekend mousse (je profite du local tant que j'ai les clés), je compte faire de la mousse noire. Rendez-vous le weekend prochain pour des sacrifices de poulets (rien à voir avec le ministère amer).



Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :