dimanche 7 octobre 2012

Popa Chubby

Vous l’attendiez… ou pas
Vous le lirez… ou pas
En tout cas le voilà, le compte rendu du concert de samedi soir.

C’est bizarre parfois les impressions de déjà-vu. En effet, j’ai le sentiment d’avoir déjà écrit ces mots mais ce n’est pas bien grave, nous disserterons sur ce sujet une autre fois et allons nous consacrer au concert d’hier soir.

Le point météo : Il a plu toute la journée à Cognac, donc en toute logique, je me suis dit que les cognaçais allaient rester chez eux pour regarder la télévision et surtout leur nombril. C’était sans compter sur la suffisance cognaçaise qui a fait croire à la population locale que la pluie n’oserait pas tomber sur sa tête délicate.

L’arrivée : Afin d’être moins stressé que la semaine dernière, j’avais décidé d’arriver plus tôt. Bien m’en a pris puisque le nombre de voitures aux alentours de la salle de concert était supérieur à la semaine dernière. Pour information je me suis garé environ 30 mètres plus loin que la semaine dernière... La pluie, n’ayant que faire de la suffisance cognaçaise, décida de ne pas s’arrêter de tomber et poussa le public à entrer dans la salle. Je fis de même une fois bon billet acheté pour retrouver une moquette qui ne s’est pas embelli en une semaine (elle collait juste un petit peu plus). Le sosie du sosie de Patrick Bruel était là, la fête pouvait commencer. Une précision s’impose, le sosie du sosie de Patrick Bruel est en fait le sosie du sosie du Patrick Bruel en fin de carrière, celui de dans 3 ans et demi donc. Manifestement le public a bien changé en une semaine, il a pris un demi-siècle d’un coup, j’avoue que ça fait peur, j’avais l’impression d’être à un concert de Frank Michaël ou de Frédéric François (je remarque d’ailleurs que les chanteurs pour vieux ont un nom en forme de prénom). J’en ai donc profité pour étudier un sujet que je connais peu : le Vieux. Le Vieux a un physique étrange, il a souvent les cheveux longs souvent blancs, des poils longs qu’il aime tortiller au rythme de la musique et parfois quelques piercings (et parait-il quelques anneaux péniens mais je n’ai pas pu le vérifier). Plus surprenant encore que le Vieux, sa femelle : La Vieille. La caractéristique la plus stupéfiante chez celle-ci est la couleur de ses cheveux. Il y a manifestement quelque chose sous cet aspect capillaire hors du commun. Pourquoi une femelle arbore-t-elle des couleurs que l’on ne retrouve pas dans la nature ? J’ai tout d’abord pensé que c’était pour attirer son mâle en vu d’un coït sauvage. Pensant à ça, je fis un tour de la salle du regard et l’effroi s’empara de moi, j’allais assister à une partouze de vieux. J’eus un haut le cœur et au moment où je m’apprêtais à vomir, je remarquai que tout le monde était habillé. Je m’étais trompé. Il ne pouvait donc n’y avoir qu’une raison à cette caractéristique capillaire si particulière. Pourquoi les animaux se parent-ils de couleurs si voyantes dans la nature si ce n’est à des fins reproductives ? Eh bien je vais vous livrer ce secret si bien gardé : pour ne pas se faire manger par les prédateurs. Alors je vous entends de là me dire que le cannibalisme est en voie d’extinction sur Cognac voire même dans le monde, mais vous n’y êtes pas du tout, la Vieille est plus subtile ! Si la Vieille arbore des couleurs si particulières telles que mauve, violet, blond acajou, choucroute au chocolat ou rhubarbe cassoulet, c’est en fait pour faire fuir les mâles pour ne pas se faire bouffer ce à quoi vous pensez. Je méditais sur cette découverte quand le « chauffeur de salle », dont je reparlerai bientôt, annonça que trois de leurs voitures étaient garées devant un portail d’usine. En plus d’avoir des rites étranges, Le Vieux est indiscipliné. Mais je sens que je m’égare, je reprendrai mon étude du Vieux une autre fois. Une fois les soucis de parking réglés la salle pouvait s’éteindre.



Le chanteur : Pas de première partie cette fois-ci, en effet la vieillesse cognaçaise n’a pas de temps à perdre avec un groupe qui pourrait s’avérer intéressant, de plus elle doit se coucher tôt. Petite erreur de l’organisateur qui aurait certainement mieux rentabilisé sa soirée en vendant des soupes plutôt que des bières. 30 secondes avant le début du concert, le « chauffeur de salle » a excité un peu le public, heu en fait non. Il faut dire qu’il avait un petit côté Jean-Pierre Descombes, la pêche en moins avec des lunettes et un blouson en cuir, alors c’est sur qu’il a eu du mal a secouer l’auditoire mais le chanteur du jour allait le faire pour lui. Une semaine après les bouchers de Soulfly, c’était au tour d’un bluesman au look de charcutier d’entrer en scène : Popa Chubby. Rien qu’à le voir, on pouvait se douter que le concert n’était pas sponsorisé pas Weight Watchers ; un quintal et demi de barbaque, tellement énergique ou maladroit qu’il a fait tomber son micro sur un solo. Apparemment c’était un peu la marque de fabrique puisque le batteur nous a gratifié d’un superbe lâché de baguette lui aussi en plein solo. Mais mis à part ces détails et les larsens, il a bien géré le Popa. Quelques reprises dont Hendrix et un halleluja de Léonard Cohen (et non pas de Jeff Buckley comme le croient 98,89 % du public présent) repris par la salle en délire. En fait une seule personne était en délire, elle se secouait dans tous les sens. Après étude, je pense qu’elle est arrivée avec une semaine de retard au concert de Soulfly. Grosse différence entre un concert de blues et un concert de métal, le mouvement de tête ; là où pendant un concert de métal le métalleux bouge la tête d’arrière en avant, le blueseux, lui, bouge la tête de droite à gauche. Je n’ai pas encore trouvé de raison à ça mais l’enquête reste ouverte. D’ailleurs, c’est particulièrement agaçant de voir des gens se dandiner de droite à gauche devant soi et ainsi passer son temps à ne voir par intermittences que des bouts de Popa (heureusement qu’il est imposant le poulet !). Dernier détail, le cas de la dame qui se secouait devant moi : celle-ci ne bougeait pas de façon épileptique comme vu plus tôt, mais comme si quelqu’un lui avait introduit une termitière dans l’anus. En plus de me couper la vue, elle passait son temps à renvoyer ses cheveux en arrière (et donc sur moi). Je me devais de trouver une solution intelligente pour stopper cette situation sans pour autant faire d’esclandre au milieu du concert. Je me décidai donc à lui offrir un shampoing au napalm. N’en n’ayant pas sur moi, je dégainais mon iPhone 8 afin de m’approvisionner. Après avoir fait translater le slide et ouvert le clapet holographique (oui, il est comme ça l’iPhone 8, je connais des gens chez Apple et ils m’ont demandé de le tester mais il ne faut pas que j’en dise trop, c’est top secret), je me rendais compte que le napalm n’était pas en vente libre. Je décidai alors de changer de stratégie. A chaque applaudissement, je pris un malin plaisir à faire claquer mes mains juste à côté de ses tympans. Cette tactique s’avéra payante puisque ma nouvelle amie se décala sur la droite (ce qui ne m’empêcha pas de continuer à applaudir dans ses oreilles, il n’y a pas de petits plaisirs). Le concert pouvait s’achever après une heure et demi de virtuosité guitaristique, non sans qu’une deuxième demi célébrité fasse son entrée dans le public. En effet, quelle ne fut pas ma surprise que de voir le cousin de Passe-Partout (j’ignore son nom exact, Passe-Nulle-Part, ou Passe-Moi-Le-Sel peut-être) tenter de voir la scène depuis le « 10ème rang » ! Entre les infirmes en béquilles à 15 cm d’un pogo et quelqu’un d’1 m 38 essayant de voir une scène derrière un mur de gens, je me dis que le Cognaçais était désespérément optimiste et décidai qu’il était temps de rentrer chez moi.

Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées : 



Je n'ai pas trouvé de vidéo de Frank Michaël ou de Frédéric François (il faut dire que je n'ai pas cherché)

dimanche 30 septembre 2012

Soulfly

Vous l’attendiez… ou pas
Vous le lirez… ou pas
En tout cas le voilà, le compte rendu du concert de samedi soir.

L’arrivée : Ne respectant pas l’adage de Jean-Marie Proslier : « Bon vivant rime avec prévoyant » (slogan de l’assurance convention obsèques de Norwich Union), je suis arrivé à l’heure au concert.

Pour ceux qui n’auraient pas compris ; quand on n’a pas de place pour le concert et que quand on arrive devant la salle un millier de voitures est garée sur tous les trottoirs de la ville et que la salle doit contenir 200 personnes au maximum, on se dit qu’on va bien s’embêter pour trouver une « place de parking » et que même une fois garé, il y a peu de chances de trouver un billet pour entrer.

Mais que nenni, il était de bon aloi hier d’être rock n’ roll. J’ai donc commencé par faire un créneau en côte dans la rue la plus étroite de Cognac. Créneau à montrer dans toutes les auto-écoles (perfection quand tu nous tiens…). Il est à noter que la place trouvée était plus proche de mon domicile que de la salle de concert mais une petite marche de 20 minutes effectuée en 1 minute était un bon moyen de s’échauffer avant la tempête (pour information, en fin d’après midi j’avais déjà couru 1 heure, j’étais donc affûté). Sur le trajet j’ai pu remarquer que tout le monde ne s’échauffe pas de la même façon. Ces sportifs en puissance ont, en effet, décidé de s’échauffer à la bière et autres substances plus ou moins licites. Une fois devant la salle, il a fallu fendre une foule bigarrée d’au moins 10000 personnes (à croire qu’ils étaient venus à 10 par voiture), ce que j’ai fait grâce à mon physique imposant. Arrivé devant la caisse, j’ai pu prendre ma place, puis pour fêter ça, une bière. Manifestement nous avons été nombreux à avoir la même idée tant l’attente du précieux breuvage a été longue, mais une fois celle-ci acquise, je pouvais entrer dans l’œil du cyclone.

La salle : la salle de concert était magnifique malgré sa moquette mi-psychédélique mi-moche et portait un nom qu’elle n’a jamais si bien porté : les anciens abattoirs. 

Le groupe : En effet les équarrisseurs étaient au rendez-vous, Soulfly avec en première partie des potes de Max Cavalera. Pour les novices Soulfly est un groupe de métal tribal (le côté tribal se retrouvant plus dans le public que sur la scène).

Le concert : Le concert n’était pas commencé qu’une troupe de joyeux drilles hurlait déjà (pour s’échauffer là aussi). Raisonnablement je ne me plaçais pas trop près de la scène, n’étant pas un pogoteur professionnel. Bien m’en a pris puisque dès la première « note » de batterie le pogo commença. J’étais au 2eme rang derrière les sportifs (car le pogo est un sport) c'est-à-dire la meilleure place. En effet, le premier rang est destiné à recevoir les pogoteurs expulsés du cercle de pogo par leurs « coéquipiers ». A ce sujet, la personne devant moi ne gardera pas un souvenir mémorable du goût de sa pinte de bière. En effet, au premier pogoteur, son verre se fendit de moitié, et après avoir vu les dégâts, un deuxième pogoteur expédia ce qu’il restait de bière sur son tee shirt déjà bien imbibé. J’ai découvert que le pogoteur était un sportif de haut niveau, fair play, qui n’hésite pas à ramasser les personnes qu’il vient d’envoyer par terre 30 mètres plus loin. Preuve du côté bon enfant du pogoteur, la ronde (certes virile) effectuée sur le dernier morceau de la première partie. Après un entracte désaltérant (j’ai jamais autant transpiré à un concert), La boucherie finale pouvait commencer ! Je me suis installé beaucoup plus loin cette fois-ci, en effet le concert avançant, le nombre de pogoteurs augmente ainsi que la fatigue de ceux qui pogotent depuis le début (une équation mathématique simple permet de démontrer qu’un pogoteur en pleine forme envoie très loin un pogoteur fatigué, le nombre d’infirmes présents à ce concert semble attester cette théorie). Soulfly a fait le show, c’était fort, c’était violent, c’était gras (à l’image d’un Max qui a pris quelques kilos avec les années d’après le journaliste de closer présent dans la salle). Après quelques reprises (Sépultura forcément, Pantera…) et quelques rappels, je pouvais rentrer chez moi fier d’avoir participé à cette grand messe du métal (non sans m’être désaltéré une dernière fois…)

Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :