6 décembre, je me suis mouché tout l'après midi et alors que mon corps me suppliait de me soigner, je lui montrai qui était le patron et acceptai une invitation à prendre l'apéro plutôt qu'un fervex. J'aurais pu prendre les deux mais pour avoir déjà vécu l'expérience pina colada – fervex, je jugeai qu'un seul anti virus devait être utilisé et décidai de me soigner bio à l'aide d'un breuvage houblonné. Me sentant bien mieux, je pouvais aller écouter le concert de la soirée.
La première partie était assuré par Rubican, une espèce de Rémy Bricka local sans colombe. En effet, seul sur scène, le Charentais poivre et sel (d'où son nom) chantait s'accompagnant de sa guitare, de loops, d'un clavier et d'une boite à rythme. Le concert commençait bien avec des morceaux corrects puis à cause d'un manque de justesse dans certaines boucles, tout se dérégla (y compris la technique). En paraphrasant Stupéflip, on peut dire qu'il faisait des loops un peu loupés, des trucs sales qui collaient que ça lui plaisait et c’était cool comme ça. Mais certains lecteurs n'ayant pas été bercés dans le hip-hop semi-hard-core, je vais me lancer dans une imitation pour traduire les mots précédents. Fermer les yeux ! Ah ben non sinon vous ne pourrez pas lire la suite (et ce serait dommage). Imaginez une voix heurtée et lente avec un accent toulousain qui dirait ceci : « Quand le vieux loup joue à côté de ses loops ou qu'il loupe ses loops chaloupés, pas besoin de loupe pour voir que le loup s'est loupé ». De mon côté, je pense que la musique c'est comme le sexe, c'est plus sympa quand on est plusieurs (surtout pour le public) et quand y en a un qui rate son coup on peut au moins se rabattre sur les autres.
Qui dit première partie dit tête d'affiche : celle-ci portait le nom de Moodoïd. Ce groupe composé d'un chanteur guitariste et de quatre musiciennes dont les visages été peints de paillettes se fit assez vite un ami. En effet, un spectateur avait décidé de ne pas venir seul et était accompagné de sa cuite qu'il tentait (et réussissait) à entretenir. Sur scène, le groupe, jouait des morceaux aux influences diverses : Jacno, Pink Floyd, Georges Benson, Chagrin d'amour. Evidemment ceci n'engage que moi car je doute que Moodoïd avoue toutes ces inspirations. Le chanteur qui a récupéré le tailleur de Michael Jackson n'a pas récupéré son chorégraphe mais assura tout de même une bonne présence scénique grâce aux pas spécialement créés par Pouik Pouik Oualou. Après ce plaisant concert, je pu reprendre une pinte de médicament en observant l'autre (nom donné par le chanteur de Moodoïd à son plus aviné spectateur). Celui-ci après s'être fait refuser un énième verre, partit dans l'obscurité chercher une pharmacie de garde afin de soigner la même maladie que moi.
Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :