vendredi 25 juillet 2014

Keziah Jones + FFF + Deluxe

Parfois on se demande si ça vaut le coup d’écrire un article sur un concert, surtout quand on a déjà écrit un article sur le groupe que l'on vient d'écouter ; c’est un peu comme reprendre un hamburger après avoir terminé sa part de tarte aux pommes. Mais la pression des fans est telle, que malgré le peu d’intérêt de celui-ci je me dois de l’écrire. Je vous propose donc une part de foie gras avec votre compote de figue (pour ceux qui veulent la recette de la compote de figue qui m’a été transmise par une petite fille, je me propose de la leur donner en MP, les cuisiniers amateurs se muniront au préalable d’une lime). 

Jeudi, vendredi et samedi nous fêtions les Christine (sans la reine), les Jacques (les fatalistes) ainsi que les Anne (qui ne voient rien venir) et les Joachim (bonne fête à mon apistogramma cacatoides !) mais pas uniquement, en effet c’était aussi la fête du Cognac (on fête bien les secrétaires alors pourquoi pas le Cognac). C’était pour moi l’occasion de revoir un des groupes dont je vous ai déjà parlé : Deluxe.

Pour ceux qui n’auraient pas lu l’excellent article que j’avais écrit à ce moment-là, ils ont la possibilité de le retrouver sur ce blog.

Après quelques jours de préparation, c’’est affublé d’une superbe pilosité sous nasale que j’attendais un de mes amis pour nous délecter les tympans (pour ceux qui ne comprendraient pas la raison de cet excès pileux, se reporter à l’article précédemment cité). Celui-ci arriva sous un ciel déchaîné comme si les cieux grondaient de voir sa lèvre supérieure vierge de tout poil. Il fallait y remédier et une fois les quelques coups de marqueurs donnés celui-ci pouvait arborer une superbe moustache de style norvégien faisant fuir les nuages et revenir le soleil. Après avoir avalé notre pitance, nous partîmes à pieds jusque sur les quais où se tenait la scène, ce qui nous permis de vérifier tout le long du trajet qu’une belle moustache faite au marqueur interloque quelque peu les passants. Le sosie de Daniel Auteuil n'étant pas disponible, c'est celui de Patrick Bruel qui fit office de simili-people. Une fois installés, une intermittente du spectacle pouvait annoncer le début du concert. Elle avait manifestement appris depuis peu l’expression « faites du bruit » qu’elle a employé 34 fois en 4 minutes 10. Elle aurait mieux fait d’apprendre ses 3 lignes de texte ainsi que le nom des 3 sponsors qu’elle n’a pas réussi à annoncer (ça a dû leur faire plaisir). Le concert pouvait enfin commencer (se reporter toujours au même article). A la fin de celui-ci, Le groupe ainsi que les reporters locaux pouvaient me prendre en photo (avec le reste de la foule), c’est ainsi que j’ai pu apparaître sur le mur face book de Deluxe ainsi que sur la version papier de la Charente Libre de lundi (qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour booster leurs ventes...).



Après avoir récupéré deux amis de plus, et fait sa fête à mon verre de cognac, il était temps d’accueillir la tête d’affiche officielle : FFF. Après quelques notes le public se mit à applaudir (sauf quelques personnes dont moi qui comprirent qu’il s’agissait seulement d’un jingle destiné à parler du statut des intermittents du spectacle). Après le message enregistré, l’intermittente locale revenait pour annoncer le groupe avec autant de vocabulaire et d’exactitude que lors de sa première élocution (une belle publicité pour les intermittents). Yarol Poupaud entra sur scène avec une paire de lunettes clignotante : voilà pour les effets spéciaux. Le bassiste était vêtu d’un peignoir à fourrure quant à Marco Prince, il arborait un superbe kilt jaune et noir qu’il ne portait pas à l’écossaise. Mes origines kényanes m’interdisent elles aussi une telle pratique. Côté musique, le souci de FFF c’est que dès que les morceaux commencent à accélérer, ils retombent dans un funk mou. Une partie du public n’aimant pas les montagnes russes musicales décida de partir avant d’être malade. J’assistai à tout le récital contrairement à mes amis qui s’en allèrent après 4 morceaux (heureusement qu’ils n’avaient pas payé leur billet trop cher…).



Je revenais le lendemain, après avoir laissé ma moustache dans mon lavabo, avec 2 autres amis (la virgule est capitale) pour assister au concert de Keziah Jones. Là aussi, ce ne fut pas une surprise puisque je l’avais déjà vu il y a quelques années en première partie de Massive Attack. Fidèle à lui même il fit un show de grande qualité et l'unique différence avec la prestation à laquelle j'avais assisté est que le public était cette fois remplacé par l'armée de terre cuite du mausolée de l'empereur Qin Shi Huangdi. Après le concert, nous avons fait un débriefing philosophico-artistique devant un verre puis devant Keziah lui même qui d'un regard certes lointain tenta de nous enrôler dans son bus pour que nous mettions de l'ambiance à ses prochains concerts. Mais pour ne pas que d'autres chanteurs ne soient jaloux, nous déclinâmes l'invitation et il rentra dans son bus avec une canette d'Heineken comme seul réconfort. Arriva ensuite son bassiste qui nous reconnut et nous remercia pour l'ensemble de notre carrière. N'ayant pas de stylo ,nous ne lui avons pas signé d'autographe et après l'avoir lui aussi félicité nous nous sommes excusés de l'apathie du public (apathie mais reviendra quand même le voir). Nous serions bien restés mais il était tard et les bars allaient fermer, il était donc temps de racheter des jetons pour un dernier verre, ce qui fut fait. 



Puis au moment de prendre celui-ci le barman nous annonça qu'il ne servait plus, ce qui me confirma qu'il y avait beaucoup d'intermittents dans le spectacle. Après un énième passage par la cabane à jetons, cette fois-ci pour un remboursement, nous pouvions rentrer chez nous en nous demandant si j'allais trouver quelque chose à raconter sur cette fête du cognac qui devait certainement être le crépuscule de ma saison de concerts.

Pour les plus curieux, voici deux vidéos de la seule référence citée :