dimanche 30 septembre 2012

Soulfly

Vous l’attendiez… ou pas
Vous le lirez… ou pas
En tout cas le voilà, le compte rendu du concert de samedi soir.

L’arrivée : Ne respectant pas l’adage de Jean-Marie Proslier : « Bon vivant rime avec prévoyant » (slogan de l’assurance convention obsèques de Norwich Union), je suis arrivé à l’heure au concert.

Pour ceux qui n’auraient pas compris ; quand on n’a pas de place pour le concert et que quand on arrive devant la salle un millier de voitures est garée sur tous les trottoirs de la ville et que la salle doit contenir 200 personnes au maximum, on se dit qu’on va bien s’embêter pour trouver une « place de parking » et que même une fois garé, il y a peu de chances de trouver un billet pour entrer.

Mais que nenni, il était de bon aloi hier d’être rock n’ roll. J’ai donc commencé par faire un créneau en côte dans la rue la plus étroite de Cognac. Créneau à montrer dans toutes les auto-écoles (perfection quand tu nous tiens…). Il est à noter que la place trouvée était plus proche de mon domicile que de la salle de concert mais une petite marche de 20 minutes effectuée en 1 minute était un bon moyen de s’échauffer avant la tempête (pour information, en fin d’après midi j’avais déjà couru 1 heure, j’étais donc affûté). Sur le trajet j’ai pu remarquer que tout le monde ne s’échauffe pas de la même façon. Ces sportifs en puissance ont, en effet, décidé de s’échauffer à la bière et autres substances plus ou moins licites. Une fois devant la salle, il a fallu fendre une foule bigarrée d’au moins 10000 personnes (à croire qu’ils étaient venus à 10 par voiture), ce que j’ai fait grâce à mon physique imposant. Arrivé devant la caisse, j’ai pu prendre ma place, puis pour fêter ça, une bière. Manifestement nous avons été nombreux à avoir la même idée tant l’attente du précieux breuvage a été longue, mais une fois celle-ci acquise, je pouvais entrer dans l’œil du cyclone.

La salle : la salle de concert était magnifique malgré sa moquette mi-psychédélique mi-moche et portait un nom qu’elle n’a jamais si bien porté : les anciens abattoirs. 

Le groupe : En effet les équarrisseurs étaient au rendez-vous, Soulfly avec en première partie des potes de Max Cavalera. Pour les novices Soulfly est un groupe de métal tribal (le côté tribal se retrouvant plus dans le public que sur la scène).

Le concert : Le concert n’était pas commencé qu’une troupe de joyeux drilles hurlait déjà (pour s’échauffer là aussi). Raisonnablement je ne me plaçais pas trop près de la scène, n’étant pas un pogoteur professionnel. Bien m’en a pris puisque dès la première « note » de batterie le pogo commença. J’étais au 2eme rang derrière les sportifs (car le pogo est un sport) c'est-à-dire la meilleure place. En effet, le premier rang est destiné à recevoir les pogoteurs expulsés du cercle de pogo par leurs « coéquipiers ». A ce sujet, la personne devant moi ne gardera pas un souvenir mémorable du goût de sa pinte de bière. En effet, au premier pogoteur, son verre se fendit de moitié, et après avoir vu les dégâts, un deuxième pogoteur expédia ce qu’il restait de bière sur son tee shirt déjà bien imbibé. J’ai découvert que le pogoteur était un sportif de haut niveau, fair play, qui n’hésite pas à ramasser les personnes qu’il vient d’envoyer par terre 30 mètres plus loin. Preuve du côté bon enfant du pogoteur, la ronde (certes virile) effectuée sur le dernier morceau de la première partie. Après un entracte désaltérant (j’ai jamais autant transpiré à un concert), La boucherie finale pouvait commencer ! Je me suis installé beaucoup plus loin cette fois-ci, en effet le concert avançant, le nombre de pogoteurs augmente ainsi que la fatigue de ceux qui pogotent depuis le début (une équation mathématique simple permet de démontrer qu’un pogoteur en pleine forme envoie très loin un pogoteur fatigué, le nombre d’infirmes présents à ce concert semble attester cette théorie). Soulfly a fait le show, c’était fort, c’était violent, c’était gras (à l’image d’un Max qui a pris quelques kilos avec les années d’après le journaliste de closer présent dans la salle). Après quelques reprises (Sépultura forcément, Pantera…) et quelques rappels, je pouvais rentrer chez moi fier d’avoir participé à cette grand messe du métal (non sans m’être désaltéré une dernière fois…)

Pour les plus curieux, voici des vidéos des références citées :